Alors qu’il pleut presque tous les jours depuis des semaines, que le boulot a repris et que les vacances sont déjà un souvenir lointain, l’écoute de ce nouvel opus des allemands d’END OF GREEN arrive à point nommé pour refléter notre humeur maussade du moment. The Painstream en 2013, avait déjà su raisonnablement titiller notre déprime et notre mélancolie. Mais avec plus de vingt-cinq années de carrière et déjà huit opus sous le bras, nous ne doutions plus du savoir-faire des teutons dans l’exercice de plomber le moral des plus joyeux.

Les chansons de Void Estate s’enchaînent sans temps mort et font à chaque fois leur petit effet. Le rythme lent, les mélodies simples et accessibles, le chant grave de Michelle Darkness constituent des marques de fabrique puissantes et le tout s’avère souvent assez séduisant au premier abord. Ici et là on retrouve des influences assez évidentes, THE CURE, PARADISE LOST période calme et surtout TYPE OF NEGATIVE sautent aux oreilles sur un « Darkside Of The Sun » prévisible au possible. Goth, Doom, Metal et rock alternatif festoient joyeusement tout au long de ces onze nouvelles chansons. Les thèmes de la solitude, la dépression, le douleur ou encore la mort restent omniprésent. Il vaut mieux bénéficier d’un solide moral avant d’écouter le disque sous peine de se morfondre encore plus. Michelle Darkness varie sont chant tout au long de l’album et apporte parfois quelques grains de lumière dans l’obscurité. Dommage qu’il nous resserve régulièrement son imitation de Peter Steele. Il tombe alors dans un cliché déjà entendu bien des fois sans parvenir à la cheville de son modèle. Individuellement, les chansons de ce Void Estate tiennent la route et s’écoutent avec intérêt. Mais ramenée au standard de tout un album, l’accumulation de titres assez semblables les uns des autres finit par créer la lassitude et l’ennui.

Finalement ce dernier opus des END OF GREEN possède une vertu importante, il donne follement envie de se réécouter les classiques du genre gothique. END OF GREEN démontre un solide savoir-faire mais chaque écoute de ce neuvième opus le rend un peu moins intéressant. Si la dépression ne vous emporte pas, l’ennui risque de vous achever. Void Estate possède trop peu de titres vraiment convaincants pour emporter notre suffrage.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Napalm Records / 2017
Tracklist (57:39 mn) 01. Send In The Clowns 02. Darkside Of The Sun 03. The Door 04. Head Down 05. Crossroads 06. The Unseen 07. Dressed In Black Again 08. Mollodrome 09. Worn And Torn 10. City Of Broken Thoughts 11. Like A Stranger