Quand, avant de presser la touche play, vous découvrez un album dont la tracklist affiche deux compositions de plus de dix minutes, une de huit minutes et des titres plus courts en complément, vous avez de très très fortes chances de vous trouver en présence d’un album de métal progressif. Certains signes extérieurs ne trompent pas. Deux après un Distance très convaincant, voici que les suédois se rappellent à notre bon souvenir avec un …And The Cage Crumbles In The Final Scene à la fois énigmatique et prometteur.

Le disque affiche un visage plus lourd, puissant et sombre que son prédécesseur. Les suédois présentent un nouveau concept, tous les titres sont liés entre eux au niveau thématique et dans les trames mélodiques. Après une courte introduction, la première grosse offensive se nomme « The Fool Who Would Be King » et déploie ses ailes sur plus de dix minutes. Les fans vont immédiatement retrouver leurs petits à l’écoute de ce métal progressif technique, tranchant mais toujours accrocheur et mélodique. A l’image des REDEMPTION, SHADOWGALLERY ou des DREAM THEATER, les suédois maîtrisent une très large palette musicale et prennent un malin plaisir à brouiller les cartes. Les guitares imposent un rythme intense, les riffs lourds donnent le ton mais l’équilibre se fait grâce aux touches de douceurs et de lumières des claviers.

Markus Tälth fait feu de tout bois que ce soit avec sa six cordes que derrière le micro. Son chant s’avère être très expressif, il charrie beaucoup d’émotions et insuffle un supplément d’âmes à ces chansons. Les titres s’enchaînent avec grâce et l’auditeur reste constamment tenu en haleine. « Drowning » poursuit sur la lancée et il faudra attendre « Kerosene » pour reprendre son souffle avec la montée finale. En effet, …And The Cage Crumbles In The Final Scene se termine sur une composition copieuse, « Mirage » qui passe à tout allure malgré près de onze minutes au compteur.

STRUCTURAL poursuit sur sa lancée positive et livre un album abouti du début à la fin. Les suédois se montrent inspirés et efficaces, …And The Cage Crumbles In The Final Scene s’écoute d’une traite sans que l’ennui ou la lassitude ne pointent le bout de leur nez. Ils ne bénéficient pas des spotlights des ténors du genre mais ils méritent pourtant l’attention des fans. Espérons que cet album ouvre de nouvelles opportunités au groupe.

Oshyrya (8,5/10)

 

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Lion Music / 2018
Tracklist (48:53 mn) 01. Inside 02. The Fool Who Would Be King 03. Drowning 04. Nine Lies 05. The Architect of The Skies 06. Kerosene 07. Mirage