01. Peux-tu présenter à nos lecteurs DIRTY SHIRT ?

DIRTY SHIRT est un groupe roumain, plus exactement de Transylvanie, qui mélange le métal moderne avec des influences, un groupe qui a déjà pas mal tourné en France les dernières années. Mais pour la sortie du nouvel album, ça sera la première fois qu’on jouera en France accompagnés par un orchestre traditionnel.

 

02. Quel a été ton parcours musical avant le groupe ? En tant que musiciens, qui sont tes références/modèles ?

J’ai commencé le piano assez jeune, à 7 ans, et j’ai été dans mon premier groupe de musique à 8 ou 9 ans et puis j’ai passé par plusieurs groupes locaux (NEVERLAND, ECLIPSE) et quelques autres collaborations et projets plus importants en Roumanie (ARCA, RHETORICA, MT PROJECT).
Les groupes qui m’ont le plus influencé font partie de la scène néo métal de la fin de année ’90, américaine (KORN, SYSTEM OF A DOWN…) mais aussi française (PLEYMO, MASS HYSTERIA…). En plus, d’autres groupes d’horizons métal assez variés, ont laissé une marque importante sur ma façon de faire la musique : FAITH NO MORE, NINE INCH NAILS, TOOL, DREAM THEATER, DOABLO SWING ORCHESTRA, RUSSKAJA, etc…

 

03. Quelle était la démarche originelle ? Aviez-vous les mêmes influences ?

Aux débuts, le groupe faisait du métal progressif, mais après quelques années, on a décidé de changer de cap. On a eu une période d’expérimentations, on a testé plein de choses, et finalement on est arrivés à créer un son propre à nous, basé sur un squelette hardcore – indus – nu metal sur lequel on a rajouté des influences sans limites : folklore de l’Europe de l’Est, world music, funk, electro, etc…

 

04. Comment synthétiser la période Dirtylicious de fin 2015 ?

« Dirtylicious » est sans aucun doute un album qui nous a propulsé au top de la scène métal roumaine et qui nous a fait un petit « nom » au niveau européen.
Qui a été à l’origine du « FolkCore DeTour » ? Pourquoi cette démarche ? Qu’est ce qui a été le plus compliqué ?
Lors des enregistrements de Dirtylicious avec plusieurs musiciens issus des orchestres traditionnels, on rêvait de faire tout cela aussi en live. En 2016 on a décidé que le groupe est arrivé à un niveau suffisant pour tenter ce projet fou. On a pris des risques énormes (artistiques, logistiques, techniques et financiers) mais ca été un gros succès. Avec une production mobile avec 45 personnes sur la route (avec première partie, techniciens et staff) tout a été compliqué 🙂

 

 

05. Vous sortez un disque tous les 2/3 ans. Est-ce votre rythme créatif normal ?

Que tu l’as bien remarqué, on fonctionne en cycles de 2-3 ans… je trouve un cycle tout à fait naturel et pour un groupe « amateur », c’est difficile de faire plus condensé, surtout que notre agenda concerts est bien chargé tous les ans…

 

06. Quel est le processus typique de création d’un titre ? Comment trouvez-vous l’équilibre entre Dan & Robert ? Et comment travaille-t-on à huit ?

Généralement je compose dans la tête, sans avoir instruments à côté. Beaucoup d’idées se perdent, mais les meilleures restent ou reviennent quand j’ai besoin d’elles. Au fur et à mesure que les idées commencent à avoir une forme, j’enregistre des maquettes instrumentales dans mon home studio et j’envoie à mes collègues. Par la suite, ils rajoutent leur touche, des fois les idées peuvent évoluer beaucoup. Une fois les maquettes « stabilisées », je me déplace pour les sessions d’enregistrement en studio avec les instruments acoustiques.

A nouveau les titres peuvent évolués, puisqu’on part sur le principe de tout tester en studio, et en plus des parties bien établies en avances, je laisse une grande liberté aux musiciens. Cela permet de beaucoup enrichir notre musique. Par la suite, on passe aux instruments habituels du metal et aux voix.
On porte une attention particulière aux chants et le bon équilibre entre les 2 registres de voix. C’est pour cette raison qu’on a eu des morceaux avec même plus de 5-6 versions de lignes mélodiques.
Pour travailler à 8, pas facile, surtout que tous on a une forte personnalité 🙂

 

07. Que peux-tu nous dire de ce Letchology ? Comment comprendre le titre ?

Letchology vient d’un jeu de mots. Letcho est un repas traditionnel en Transylvanie (mais aussi dans d’autres pays de l’Europe Centrale et de l’Est), un sorte de ratatouille locale, où on mélange plein de légumes pour obtenir un plat délicieux. Du coup Letchology c’est la science (ou l’art) à mélanger les ingrédients.
Par rapport aux albums précédents, Letchology est plus expérimental, plus varié, mais en même temps plus catchy et plus dynamique. Pour garder ce dynamisme on a fait le choix d’un album court et intense, où non seulement on a continué les collaborations avec les musiciens traditionnels du passé mais on a rajouté pour la première fois en studio des backing vocals, des cuivres, chœurs d’enfants, etc… Pour ceux qui découvrent que maintenant, je peux dire que c’est un album très riche et très …. Improbable.

 

08. Comment avez-vous bossé la pochette ?

Comme pour les albums précédents, on a travaillé avec Costin Chioreanu, un artiste roumain déjà reconnu au niveau international, qui a travaillé pour les plus grands groupes de la scène métal. Comme d’habitude, on lui donne les idées de l’album et puis il est assez libre dans le développement du concept graphique.

 

09. Vous avez fait quelques clips dans le passé + le DVD du concert avec l’orchestre. Qu’avez-vous dans les tuyaux ?

Deux singles sortiront avant l’album, et les deux auront un vidéoclip : « Put it on » et « Killing Spree » (par ailleurs filmé à Montpellier et produit par Igor Gonzola Omodei)

 

10. Quels sont tes espoirs et tes attentes pour DIRTY SHIRT ? Qu’espérer de la tournée pour 2019 ?

Continuer sur la même trajectoire jusqu’à présent et tout sera parfait 🙂 Bien évidemment j’espère qu’il y aura du monde aux concerts. Pour le public français ça sera une occasion de découvrir un univers musical original et avoir une expérience live excellente.

 

 

11. Que peux-tu nous dire de la scène métal roumaine ?

La scène métal roumaine a commencé à exister au milieu des années ’90, après la chute du communisme, et DIRTY SHIRT fait partie de cette vague. Surtout avec les nouvelles technologies, l’internet et l’entrée de la Roumanie dans l’UE, la scène métal roumaine a progressé énormément les dernières années, et je considère qu’à l’heure actuelle est une des meilleures et développées dans l’Europe de l’Est. Ce n’est pas pour rien qu’après notre deuxième place obtenue lors de la finale internationale de Wacken Metal Battle il y a 5 ans, deux autres groupes roumains ont réussi monter sur le podium.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Facebook Officiel