Malgré le respect que nous avons pour Lofofora, nous nous étions séparés en mauvais termes. Leur précédent effort, Simple appareil, était un accident industriel digne de Tchernobyl : une proposition ratée d’album acoustique. Par bonheur, Vanités annonce le retour du groupe de Reuno Wangermez au tout électrique. Rassurés, nous enfournons le disque compact dans le lecteur.

Avec Lofofora, les habitudes ne changent guère. Le premier titre (ici « Bonne guerre ») est du pur Lofo. Ce sera une parfaite intro pour la tournée à venir. Un bonheur de courte durée car la suite n’est pas du même tonneau. Lofofora s’enlise dans des rimes faciles (« Le refus ») et des mélodies ressassées mille fois. Nous ne retrouvons pas la maturité musicale de L’épreuve du contraire. Il faut attendre le huitième titre pour voir l’affaire enfin décoller. « Désastre » propose du neuf avec une ambiance posée. Un morceau accrocheur en diable qui prouve que, Lofo peut accoucher de grandes chansons : « Les seigneurs » et « La surface ». Elles clôturent, pour le meilleur, un album bien en-deçà de nos espérances.

Si le potentiel est bien présent, il est gâché par des compositions faciles. Quid de la basse, des paroles acerbes, des riffs rentre-dedans ? Sur Vanités, on ne retrouve pas grand-chose. Lofofora sera-t-il capable de retrouver un jour le niveau qui était le sien sur son chef d’œuvre Le fond et la forme ?

Nico (4/10)

Site Officiel : http://www.lofofora.com/

At(h)ome /2019

01. Bonne Guerre 02. L’Exemple 03. Les Fauves 04. Le Refus 05. Le Venin 06. Le Futur 07. Le Mâle 08. Désastre 09. Xit 10. Les Seigneurs 11. La Surface