Mine de rien, ça fait 8 ans que Bloodbath est revenu aux affaires avec un Nick Holmes qui semble avoir retrouvé une seconde jeunesse en se (re)mettant au Death Metal et au growl. Mieux encore : avec ce troisième album, Holmes devient le frontman ayant enregistré le plus d’albums au sein du groupe. Alors, après deux galettes de qualité chez Peaceville Records, Bloodbath est-il parvenu à faire la passe de trois en rejoignant Napalm Records ?

Eh bien oui. À l’heure actuelle, Bloodbath est même probablement le groupe qui a su le mieux gérer son comeback tout en digérant un changement de frontman. Là où des groupes comme At The Gates ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, les Suédois affichent une forme insolente. J’irais même jusqu’à dire qu’avec le recul, les trois albums post-split sont au-dessus de The Fathomless Mastery et sa prod’ moins organique, moins sale.

Au menu de ce Survival Of The Sickest : du gras. Double tartine de saindoux, 11 titres, 45 minutes de tronçonnage en règle. La recette est éprouvée et pas forcément recherchée, mais à quoi bon se racler le pot de rillettes ? Certes, on ne retiendra pas forcément un titre-phare en particulier, mais cette absence de « hit » est compensée par un niveau de qualité constant et élevé, avec ici et là quelques invités de marque (comme si le line-up n’était pas encore assez composé de grands noms) : Luc Lemay (Gorguts), Barney (Napalm Death) et Marc Grewe (ex-Morgoth, Insidious Disease).

Si vous avez aimé les albums précédents avec Papy Holmes au chant, vous aimerez Survival Of The Sickest. Il n’y a rien d’extraordinaire, mais ça reste cohérent et efficace. Un album « paquet de frites », en gros, sans raffinement mais qui passe très bien.

7,5/10

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Napalm Records / 2022
Tracklist (44:49) 1. Zombie Inferno 2. Putrefying Corpse 3. Dead Parade 4. Malignant Maggot Therapy 5. Carved 6. Born Infernal 7. To Die 8. Affliction of Extinction 9. Tales of Melting Flesh 10. Environcide 11. No God Before Me