Grâce aux conseils avisés d'Ambre, j'ai pu prêter l'oreille à une véritable révélation en provenance d'Irlande… Il s'agit de Mourning Beloveth, dont l'existence à commencée dans le froid et dans les ténèbres de l'hiver de l'année 1992. Le groupe n'a réellement démarré qu'en 1996, date à laquelle une démo à vu la lumière du jour. Le périple du groupe au plus profond du Doom s'est poursuivi en 1998 avec une démo intitulée "Autumnal Fires". Et l'année 2000 voit le groupe atteindre la terre promise (par ses propres moyens), les studios Academy (Dewsbury – Yorkshire) ou les ont précédés d'obscurs groupes tels que Paradise Lost ou My Dying Bride. Mourning Beloveth enregistre Dust avec l'aide de Mags, mais il faudra attendre l'année 2002 pour que le groupe obtienne un deal avec Sentinel records qui décide de rééditer "Dust".
La réedition est augmentée de 3 titres : "Sinistra" "Forever lost emeralds" (tiré de la démo Autumnal fires) et "It almost looked human" (titre non mixé qui va figurer dans le prochain album, The Sullen Sulcus).
 
Cet album brillant est appelé à devenir un grand classique du doom épique, digne successeur de la lointaine période ou Peaceville alignait avec insolence les LP de Paradise Lost, Anathema ou My Dying Bride… Depuis ces groupes ont changé de voie, mais Mourning Beloveth reprend le flambeau avec classe et conviction. Le ton est donné dès le titre "the mountains are mine", production de haut niveau, ambiance à la noirceur très travaillée, un ton lourd porté par les guitares et la section rythmique, chant caverneux de Darren, et en exergue, le chant clair et mélancolique de Franck (le guitariste), sans oublier le superbe solo de guitare… Malgré les longueurs inhérentes au style (la seule compo très courte est l'instrumentale Sinistra qui aurait dû à mon humble avis figurer à la fin de Dust pour l'achever en beauté), l'album est très accrocheur. L'intro du second morceau "In Mourning my days", laisse plus de place a des parties de guitares mélodiques, et une fois encore on se laissera emporter sans rechigner, la conclusion dynamique du morceau -entrainante- devrait être un régal en live. Ensuite, "Dust", les guitares structurent la compo dès l'intro, ce morceau permettra d'apprécier le duo chant/guitares très relevé, le tout dans une atmosphère oppressante… "Autumnal fire" démarre avec ce chant clair qui donne une touche unique au style de Mourning Beloveth, les parties de guitares sont là encore finement ciselées. "All hope is pleading" résonne d'entrée comme un classique, peut être la pièce maîtresse de l'album, où le duo des chanteurs est imparable, la seconde moitié du morceau rappelle Anathema dans l'orchestration guitare rythmique / guitare mélodique. "It almost looked human", morceau ajouté pour la réédition (non mixé !) en dit long sur l'avenir tel que le conçoit le groupe, pas de changement de style à l'horizon, une interprétation efficace et puissante, et toujours cette noirceur en guise d'ambiance… "Sinistra", l'instrumentale de l'album aux harmonies de guitares qui construisent seules une l'ambiance presque hypnotisante. Enfin, "Forever Lost Emeralds", tiré de la démo, est moins puissante que les morceaux enregistrés pour Dust, mais demeure intéressante dans la mesure où l'essentiel est déja présent : le talent du groupe à construire des morceaux d'une redoutable efficacité. Vous l'aurez compris le Doom est bien vivant ! Il ne vous reste plus qu'a vous précipiter (dans la mesure ou un doomster peut le faire !) pour réclamer cet album !
 
Line Up: Darren – Chant / Frank – Guitare & chant clair / Brian – Guitare / Timmy – Batterie / Adrian – Basse.
 
 
Doomster Web Hamster (08.5/10)
 
Sentinel records / 2002 (réed.)
Track listing (74:51)
1. The Mountains are Mine 2. In Mourning my Days 3. Dust 4. Autumnal Fires 5. All Hope is Pleading 6. It Almost Looked Human * 7. Sinistra 8.Forever Lost Emeralds **
*= Unmixed song from forthcoming CD 'The Sullen Sulcus' 2002.
** = Taken from the 'Autumnal Fires' Demo 1998.