Archive for octobre, 2003

My Ruin – The Horror Of Beauty

Lorsqu‘on évoque My Ruin, on pense aussitôt à sa charismatique frontwoman : Tairrie B. grande prêtresse rock, ex-chanteuse de Manhole/Tura Satana, personnage emblématique de la scène rock californienne. Elu en 2002 Best hard rock/metal band puis signé chez Century Media, le nouvel album de ce combo arrive dans les bacs à la fin du mois.
 
The Horror of Beauty nous délivre tout au long de ses 14 titres une musique décrite par le guitariste comme un ‘classic guitar rock hardcore band ’ c'est-à-dire un métal violent, envoûtant, sur fond de guitares saturées, de solos savamment exécutés (Hot in the House of God en regorge tout comme Weightless), d’accords lourds au relent parfois stoner, le tout accompagné par la voix révoltée, engagée de Tairrie B. qui ne cesse de déverser sa haine, de conspuer ce qui la touche (religion, politique, star system, …). Des critiques acerbes exprimant sa vision du monde notamment en ce qui concerne la société de consommation américaine, le mythe hollywoodien, … à l’aide de spoken words (Ten Minutes To Hollywood) murmurés, criés, hurlés qui rendent si particulier ce groupe au milieu d’un univers musical si aseptisé.
 
Concentré de hargne, véritable décharge d’adrénaline on entre de plein fouet dans cet album avec un premier titre instrumental Stage to fright qui nous laisse présager le pire et l’on n’est pas déçu par ce qui suit car Made to measure est de loin la meilleure compo de ce cd: plus de 4min de rock intense comme on aimerait en écouter plus souvent album (Made to Measure est également le premier single de The Horror of Beauty avec un clip vidéo assez bien réalisé) 
Spitfire est aussi l’une des bonnes surprises de cet opus avec un solo de batterie au milieu du titre auquel on ne s’attendait pas (constat similaire sur Weightless). Mick Murphy second pilier du groupe et accessoirement le seul mâle, nous démontre ces talents de guitariste sur Radio Silence mais surtout sur Hot in the House of God où Tairrie B. dès la première seconde crie à gorge déployée ; grand contraste avec l’intro à l’atmosphère lourde et dérangeante de Bravenet, tout comme sur Burn the Witch avec un rythme très entêtant, des riffs évoquant les 70’s, et un chant hurlé qui peut faire penser à celui d’Angel Gossow mais n’allez pas croire que leurs chants soient similaires, loin de là.
 
Un album par conséquent très varié (ce fut le principal reproche de l’opus précédent, jugé trop homogène par certains), une production satisfaisante pour un groupe à part qui réalise là l’un de ses meilleurs cd. A noter que le cd contient un court métrage réalisé par Tairrie.
 
Oraidersa (08/10)
 
 
Century Media – M10 / 2003
 
Track listing (50:00)
1. Stage fright 2. Made to measure 3. American psycho 4. Spitfire 5. Burn the witch 6. Radio silence 7. Hot in the house of god 8. Nazimova 9. Stinkface 10. Weightless 11. Bravenet 12. Ten minutes to Hollywood 13. Get pretty 14. Rid of Me

 

Krazilec – Origin

Dificile de classer cet album. Pour ne pas dire de betises on va dire qu’il se classe entre Brutal Black, Brutal Death et Black Sympho ! Et le tout mélangé avec talent ! En gros pour les situer, imaginez un side project avec des membres de Deicide, Immortal, Cradle of Filth et Cannibal Corpse ! Vous avez Krazilec ! Cet étrange groupe nous viens du Canada et ce premier album leur promet un brillant avenir ou au moins un succès d’estime certain. Là ou d’autres copient bêtement les groupes phares de tel ou tel style, Krazilec, les digère, les sublime en rompants les limites de style que les groupes leaders se sont bêtement donnés…

L’utilisation de l’orgue est digne des plus grands noms du Black Sympho, alors mélangé à des plans tout droit sorti de Deicide ont a droit à quelquechose de plutôt original et la voix qui parfois prends des accents « Shagrathien » vient nous conforter dans cette idée que ce groupe aux multiples influences a su faire evoluer ses dernières pour se forger une identité propre ! Un groupe prometteur qui se targue de balancer un premier album au son irréprochable, aux compos très bien senties et qui je l’espère ne devrais pas nous decevoir lors de son prochain opus

Rash (07/10)

Maquiavel Music – Adipocere / 2003

Track listing (…:..) 1. Intro (Kralizec) 2. Kralizec 3. Intro (Oceano Nox) 4. Oceano nox 5. Apatride 6. L’Eternelle Danse 7. Le Vigile 8. Sailing To The Origin 9. Neant/Outro

No Lokost – Katharsis

OK OK OK, cette autoproduction est sortie il y a presque trois ans, mais je ne peux pas décemment passer cette petite tuerie sous silence ! J'ai découvert NO-LOKOST sur scène lors d'un festival à l'été 2002 où ils partageaient l'affiche avec des groupes tels que LENGTH OF TIME ou OZRIC TENTACLES. Je dois dire que je connaissais la horde de nom et que c'est d'abord par curiosité suite à de bonnes chroniques lues par ci, par là que je suis allé voir leur concert. S'en est suivi une claque monumentale, me retrouvant devant ce qui m'est apparu comme l'un des groupes belges les plus efficaces jamais vus en live ! Discutant avec eux après le show, j'ai acquis ce " Katharsis " dont j'avais lu le plus grand bien…
 
Le tout commence par " Child of drug " et son riff wonder thrash soutenu par les rafales de double grosse caisse expédiées par Arnaud (18 ans à l'époque !!!). La voix est surpuissante, sorte de Chuck Billy (TESTAMENT) qui aurait forniqué avec Jason Netherton de DYING FETUS/MISERY INDEX.
 
Seul petit reproche pour commencer, cette production bien faiblarde qui, même si elle se remarque moins au fur et à mesure des écoutes et qu'on entend chaque instrument bien distinctement (même la basse !), ne rend pas justice aux excellentes compos émaillant cette rondelle.
 
" Slander ", le second titre, est un monstre d'efficacité comportant un refrain entêtant et des riffs super entraînants, constat qui peut s'appliquer à " Dummy my friend " (devenu un de leurs " classiques " sur scène) comportant cependant un break mélodico – mystique de très bon aloi.
 
" Human flesh factory " est quant à lui le titre rappelant le plus MACHINE HEAD ou GRIP INC. avec les sifflements de guitares, marque de fabrique des deux groupes, tout comme " Poor lunacy " et son intro mélodique bientôt suivie par des riffs acérés comme il se doit, pour plonger dans des passages plus mélancoliques et mélodiques.
 
Le dernier titre " Who are they?", monstre d'efficacité de plus de sept minutes, clôt ce disque qui impose NO-LOKOST dans le peloton de tête des formations belges, ne reste aux sudistes qu'à mieux digérer leurs influences et à gagner en originalité pour attirer plus que probablement l'attention d'un label.
 
Ayant écouté en avant première leur nouveau Maxi CD " The real human soul " prévu pour les prochaines semaines, je peux déjà vous annoncer que NO-LOKOST a dépassé mes espérances et revient, trois ans après tout de même avec la production que j'attendais pour les faire décoller… 
 
En conclusion, la scène belge nous offre des fortunes diverses, groupes parfois moyens, manque de structures, de soutien et de moyens… N'ayant cure de tout cela, NO-LOKOST fait feu de tout bois et nous balançais, il y a trois ans déjà, ce " Katharsis " qui porte bien son nom tant on se sent sonné mais heureux à l'écoute des six brûlots (pour presque 30 minutes) composant ce premier jet avec ce qui est toujours le même line-up à l'heure actuelle.
 
Thortyir (09/10)
 
 
Autoproduction / 2003
 
Track listing (29:15)
1. Child of drug 2. Slander 3. Dummy my friend 4. Human flesh factory 5. Poor lunacy 6. Who are they?