Après Showbiz, premier excellent album avec aux commandes les titres phares comme « Sunburn », « MuscleMuseum » ou le magique « Showbiz », vint Origin Of Symmetry, album qui révèle Muse au grand public avec des titres comme « Plug In Baby », « New Born » ou le gigantesque « Citizen Erased », arrive en ce mois de Septembre le troisième opus d'un des plus grands groupes de ces dernières années. 

L'impatience des fans de Muse se faisait grandissant, outre le premier single « Stockholm Syndrome » qui donna un nouveau style à la commercialisation (ndlr : le single coutait 99 pences (1.5€) et étaient trouvables uniquement sur le site officiel en téléchargement), les fans attendaient des noms, des sons, des interviews pour connaitre la moindre petite information sur ce bijou musical.

La sortie de « Time Is Running Out » quelques jours avant l'arrivée de l' OVNI concocté par Muse ne calme pas les fans, qui auront découvert quelques titres pendant un concert privé dans la salle du Trabendo à Paris (le 10 septembre).

21 septembre, tous les adorateurs de Muse s'étaient retrouvés dans les magasins spécialisés, dans les grandes surfaces, dans les disquaires, ou même attendaient le facteur afin qui leur délivre le précieux Sésame qu'ils avaient commandés sur le net. La surprise est au rendez vous, douze titres avec deux courts interludes viennent construire ce monument de notes envoutantes.

L'écoute de cette petite merveille commence par des sons pas trèsjoyeux, des pas annoncent l' apocalypse qui va suivre en se fondant admirablement bien avec cette intro. C'est « Apocalypse Please » qui ouvre le bal, Matt massacre son piano en plaquant accords sur accords apocalyptiques, Chris suit avec une basse en très grande forme, alors Dominic martèle ses futs de toute sa force et de tout son savoir. Un grand groupe prouve au monde entier qu'il faut compter sur eux ! La surprise continue, « Time Is Running Out » déboule, la basse commence avec un riff accrocheur en premier plan, alors que l' on peut entendre en second plan des claquages de doigts et de mains qui donnent un effet groovy à ce titre.Tout doucement, Muse nous plonge dans son univers tapissé de riffs endiablés, de refrains supers efficaces tout en réunissant Beauté et Efficacité, c'est alors que vient la piste 4 du nom de « Sing For Absolution ». Cordes vocales déployées au maximum, Matthew nous ouvre les portes de son Absolution, une chanson avec un petit riff très sympathique, très bien représentée en live, c'est ce qui fait aussi la force de Muse, un groupe qui produit des merveilles sur les petites galettes fluorescentes, mais qui a cette particularité de les surdimensionner en Live !

« Sing 4 », comme ils l'écrivent sur la set list, est considérée comme une des chansons les plus douces de Muse, une basse qui plante des clous, une guitare avec un riff récurrent et la batterie suit tranquillement le rythme, et le chant fait le reste.

« Stockholm Syndrome » déboule à vitesse grand V ! Un riff décoiffant, très rapide, le riff des fins de concert de Muse, c'est par cette chanson que l' on sait que le groupe disparaitra 4 minutes plus tard (ndlr C'est la dernière chanson de Muse en concert). Cette chanson parle du syndrome de Stockholm découvert lors d'une prise d'otage dans une banque de la capitale suédoise, et ce phénomène apparait lorsque les otages commençaient à prendre du plaisir à être en danger et à éprouver des sentiments envers leurs ravisseurs à tel point qu'ils iraient même jusqu'à les aider (Matthew garde en otage des fans dans le clip, clip réalisé en photo synthèse), « Falling Away With You » change complètement, on se croirait dans un local avec une guitare sèche et aucun effet. Chanson totalement absente des concerts de la tournée, FaWy est une des quatre chansons douces de cet album. Une ballade à la Muse ça procure des sensations. Matthew nous fait partager sa magie du chant, mais pourtant les premières secondes de la chanson ne nous laisse pas imaginer que la suite sera plus rapide avec l' arrivée du fameux «refrain à la Muse » avec des montées et descentes vocales, d'ailleurs on se demande comment Matthew fait pour tenir le coup face à cela !

Un interlude instrumentale sépare cette douce et sulfureuse chanson de « Hystéria » huitième piste de l'album. Les bassistes apprécieront ! un riff interminable de Chris avec l' arrivée de la ligne de gratte et de batterie qui donne à ce titre un aspect phénoménal. un refrain plus qu'entrainant, 

une chanson que les fans apprécient sans aucun doute. Un rythme soutenu vient agrémenter ce superbe titre qui porte ma foi assez mal son titre (ndlr Ce fut une chanson jouée pour la première fois lors d'un festival en avril 2002 à Lisbonne que les fans avaient appelé " I want you now " à cause du refrain ). Prochain titre " Blackout ", les cordes sont de sortie. Un des deux titres de l'album qui a eu recours à l'utilisation d'un orchestre à cordes. Une chanson encore très douce, les briquets ne " choment " pas pendant les concerts lors de cette chanson ( Bercy le 18 Novembre 15000 briquets allumés ça fait une impression bizarre). La voix du songwriter nous berce, ses cordes vocales plus les cordes de l'orchestre produisent une ensemble plus que séduisant, et même si on est pas fan des musiques douces, on tombe à la renverse avec Blackout.

Les papillons et les ouragans sont de la partie également, « Butterflies and Hurricanes » ou la guitare contre l' orchestre, Muse lutte contre des cordes et Matthew délivre ses camarades en faisant glisser ses doigts sur son piano et met tout le monde d'accord. Un titre très rythmé, très agréable à écouter, l' arrangement des cordes et du groupe est superbe, rien à dire, chapeau bas.

« TSP » ou autrement appelé « The SmallPrint » aurait pu figurer sur Origin Of Symmetry, sa physionomie se rapproche de certaines face B comme « Agitated ». Cela dit, « TSP » reste un titre encore très accrocheur, c'est simple on aime ou on n'aime pas, mais généralement on aime. Douzième piste « Endlessly », un des titres le plus évocateur des différentes visions que Muse voulait donner à cet album. Un piano qui nous renvoit quelques années en arrière, avec Chris qui aide Dominic pour les maracas, un titre simple, une chanson qui prend de l' ampleur en concert, il n'est pas rare d'avoir toute une salle en train de taper des mains complètement obnubilée par le son que nous procure Muse.

« Thoughts of a Dying Atheist » est un titre qui sonne à la manière d'un Placebo. Un riff en arpèges très rapide, la batterie suit très vite derrière et la basse comble le tout, alors que le chant reste tranquille, mis à part sur le refrain où l'on retrouve encore un refrain « à la Muse ». Et enfin dernière piste de ce bijou, « Ruled By Secrecy ». Totalement absente de la tournée (ndlr en attendant dans la file au concert de Strasbourg, on a eu la chance de reconnaitre cette chanson alors que Muse finissait ses balances ). Chanson qui débute au piano, Matt en solo, c'est sans doute la chanson la plus douce de cet album, Matt nous montre ses talents de compositeur et de pianiste, cette chanson clôt très bien cet album, une note de calme dans un monde de brutes.

Muse séduit, rend fou, aveugle, cet album est la consécration de la reconnaissance du groupe dans le monde entier (hormis aux USA qui boude encore Muse), on se remettait seulement d'Origin Of Symmetry que Absolution déboule sans prévenir, et nous plonge dans un Univers dantesque, fascinant et merveilleux. Muse est devenu un symbole du rock anglais, ses musiciens ont su imposer leur style et leur énergie au service du Rock.

Absolution est un album à écouter, à encore écouter et à toujours écouter. Muse signe ici une merveilleuse oeuvre d'art !

 
Oraidersa (10/10)
 
Site internet : www.muse.mu
 
Eastwest records / 2003
 
Track listing (52:09)
1. Intro 2. Apocalypse Please 3. Time Is Running Out 4. Sing For Absolution 5. Stocklholm Syndrome 6. Falling Away With You 7. Interlude Out Falling Away 8. Hysteria 9. Blackout 10. Butterflies And Hurricanes 11. Tsp 12. Endlessly 13. Thoughts Of A Dying Atheist 14. Ruled By Secrecy