Beyond-Twilight-love-artAprès un Section X d’envergure, où pouvait bien nous mener Finn Zierler avec son Beyond Twilight fort d’un nouveau vocaliste Björn Jansson (Tears of Anger) qui devait faire oublier Jorn Lande et Kelly Sundown Carpenter. Ce troisième album est une œuvre complexe découpée en quarante trois parties formant un puzzle musical ingénieux et grandiose réunissant tous les éléments du metal. Ces parties sont des morceaux à part entière et pourtant ils ne peuvent se désolidariser de la masse sous peine de réduire leur impact. Ce concept aux multiples thèmes peut être abordé de différentes façons mais il est inévitable de crier au génie concernant cet album.

L’héritage de Queen se ressent ici tellement la diversité est présente tout en constituant un moment plein d’émotions, de prouesses techniques et d’inventivité musicale incomparable où Björn prend une ampleur inconnue jusque là dépassant en talent ses prédécesseurs, un chanteur de tout premier ordre dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
Finn Zierler ne se limite jamais, les idées fusent de toute part, les variations rythmiques et thématiques s’accompagnent de mélodies inoubliables, d’une technicité jamais vaine et utilisée à bon escient tout comme les quelques sonorités synthétiques.

Dès la première seconde jusqu’à l’aboutissement du disque, et bien au-delà, la musique emporte l’auditeur qui se verra bien incapable de mettre un terme prématuré à son écoute. Preuve que le metal devrait posséder une aura plus vaste sur le grand public, cet album possède tout pour résumer ce que représente à nos oreilles une musique si riche, diversifiée et intense. Résumer cet opus à du metal progressif serait bien réducteur au vu du déploiement inouï mis en branle ici, tout y passe semblant mener ce Love of Art vers les sommets de l’opéra metal ou du metal symphonique mais cette définition serait encore trop réductrice.
Symphony X et Dream Theater ont trouvé à qui parler et For the Love of Art and the Making doit maintenant figurer au panthéon du rock et du metal comme autant d’albums de Pink Floyd ou de Queen. Dans le registre du titre unique, nous avons à faire ici à un niveau d’impact équivalent à un Art of Life de X-Japan ou un Crimson de Edge of Sanity même si chacun est relatif à un style particulier.

Seul regret, la durée, l’étendue d’un tel album devrait s’étendre à l’infini, la lassitude à coup sûr ne pouvant jamais émerger, on en redemande encore et encore. Cet album est un chef d’œuvre tout simplement qui peut fédérer les amateurs de metal et bien plus encore.

Clayman (10/10)

www.beyondtwilight.dk

Replica Records / 2006 

Tracklist (37:52 mn) 1. For the Love of Art and the Making part 1-43