a7x2607101220Voilà donc que débarque de nouveau le groupe californien sous l'égide de Roadrunner pour le marché européen. Allez on la fait courte, une surprise (une seule !) figure au rendez vous, Mike Portnoy de Dream theater à enregistré les parties de batteries de l'album, on apprend (quoique les fans hardcore le savaient déjà) que c'était ni plus ni moins que le batteur favori de feu Jimmy Sullivan (décédé à l'âge de 28 ans en décembre 2009). Trève de rubrique nécrologique, passons à l'autopsie de cet album… Dans l'ensemble on y trouve de tout pour le meilleur (rarement) et surtout le moins bon, il est clair que Nightmare -cauchemar- porte bien son nom pour ceux qui détestent le groupe, tandis que les fans les plus fleurs bleues devraient y trouver de quoi satisfaire leurs conduits auditifs.
 
Ok, le titre épnonyme commence l'opus en fanfare, grandiloquent et la tendance est à l'artillerie lourde, les munitions enrobées par une production bétonnée.  C'est du ricain coco, l'emballage dépote, néanmoins, si le groupe porte sa douleur en bandouillère, justifiant un poil de sombreur dans ce monde de brutes, la recette n'a pas fondamentalement changé, des gros riffs, un soupçon d'amour pour Slash, les Gun's en général (guitares, choeurs, quel hommage !) et Metallica pour le riff un brin thrash metal qui claque en embuscade (mais qu'on voit venir de loin quand même), et des refrains enjoliveurs chanté par beau gosse présentable pour la belle famille, si c'est pas beau le rêve américain c'est à n'y rien comprendre !
Soyons fair play, "fucking" nightmare n'est pas indigent loin de là, "Welcome to the family" hausse le ton au couplet, le refrain un peu plus guimauve, lui, ramollit le titre. Avenged Sevenfold se la joue cheval vapeur, c'est lent au début mais attention on monte en puissance ! Faites attention à vos chastes oreilles habituées au metal, le pire n'est pas encore survenu à ce moment précis de l'album.
 
"Danger Line", entretien l'espoir de la montée aux enchères du groupe dans l'agressivité, intro dynamique ,  et un titre qui dépote un peu plus, et là le groupe trébuche, on sort le piano, on sifflote et voilà le moment langoureux qui casse complètement la dynamique du morceau… reste à attendre le titre suivant pour espérer une pitance sonique un peu plus musclée.
 
Helàs, Buried Alive est une grosse ballade, comme le groupe en à déjà commis à la pelle… passons, et tiens on se réveille enfin avec Natural Born Killer (on se doutait que là , on n'allait pas causer de l'amour de la profession de fleuriste), on serait presque prêt à leur pardonner leur mollesse passée, mais le refrain n'est décidément pas très convaincant et plombe un brin le titre.
 
"So far Away", encore une ballade, prétexte à la sortie des guitares accoustiques, si l'avenir de A7X c'est de courir après Nickelback ou Disturbed, avec ce genre de titre, ils pourraient même les surpasser, mais le metal, il est aux abonnés absents (c'est loin city Of Evil…).
 
"God hates Us" ne relève le gant qu'après 50 secondes d'intro interminables, à la limite on hurlerait circle pit dans son salon, une demie heure pour enfin retrouver un brin de rage dans cet album trop sucré, il était temps…
"Victim", le retour de la revanche des ballades, ça frise l'indigestion, malgré tout c'est loin d'être la plus insupportable de l'album, en dépit de son allure prévisible. " Tonight the World Dies", accoustique, ballade, avec un brin de musique d'ascenseur, accoutumance au fil de l'album ou pas, elle passe à l'écoute (avec un peu d'indulgence aussi). "Fiction" n'améliore pas le tempo et alouridt le quota de ballades, du piano un poil pompeux.
Avec "Save me", il est plus que temps de conclure, les guitares électriques sont ressorties, et le groupe renoue avec quelques riffs musclés et efficaces, mais il aura fallu absorber auparavant une quantité astronomique de niaiseries (tant sur le plan musical, que sur les textes). Nightmare laisse à penser que les petits gars d'orange county sont restés des ados prépubères un peu révoltés de temps à autre, mais dont le principal exutoire, est la ballade à outrance, alors qu'ils avaient auparavant les arguments pour canaliser un peu d'agressivité, le retour au metal du groupe à ce train là, ce n'est pas pour demain…
 
Hamster (04/10)

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Roadrunner Records / 2010

Tracklist (66:49) 01. Nightmare 02. Welcome To The Family 03. Danger Line 04. Buried Alive 05. Natural Born Killer 06. So Far Away 07. God Hates Us 08. Victim 09. Tonight The World Dies 10. Fiction 11. Save Me