BZV-12022010Non Buzzov.EN ne s’est pas reformé et Violence from the vault n’est pas un nouvel album. Désolé pour la déception. Il s’agit en fait de quelques enregistrements mis en boite en 1995 et qui n’avaient jamais revu le jour depuis, bien enterrés on ne sait-zou. MAIS, car il y a toujours un « mais », c’est de cette façon que le label attire le chaland, ces titres ont une particularité, en cela qu’ils sont les tout derniers à avoir été enregistrés avec le line-up de « Sore » (le second album du groupe datant de 1995) et qu’ils sont donc une sorte de testament laissé par cette mouture du groupe.

Voilà pour la petite histoire, et gageons que ces quelques informations sur lesdits titres suffiront à faire baver les die hard fans de ce groupe ayant malheureusement splitté en 2001, après avoir fait les beaux jours du Sludge. Vient maintenant le temps d’écouter attentivement ces cinq titres…et de déchanter. Car sous des dehors proprets et attirants –une simple association d’idée suffira à faire croire aux auditeurs que cette superbe pochette, moderne et agressive, est à l’image du contenu- Violence from the vault risque de laisser l’auditeur sur sa faim, et avec une demi molle en prime.

En effet, au-delà du fait qu’il s’agisse d’enregistrements cradingues à souhait, « Mainline »,« Paintake » et « Breed » sont plutôt intéressants. Le son est certes étouffé, mais le Sludge lourd et crasseux des américains est bel et bien là, ca groove, c’est sous accordé, c’est gras, ca rampe sous la table et c’est plutôt bien fait –si l’on garde en mémoire le fait qu’il s’agit là d’enregistrements qui n’étaient certainement pas destinés à venir jusqu’aux oreilles de l’auditeur lambda, des chutes ou des délires en quelque sorte-. Bien.

Malheureusement, c'est à ces trois titres que s’arrête l’intérêt de « Violence from the vault » qui se contentera pour la suite de nous servir une pistes se résumant à une suite de samples et de lignes de guitare cradingues et tout à fait inintéressantes, de larsens, de vocaux torturés et de délires Sludge/Doom, et un dernier morceau relativement médiocre. Honnêtement, à moins d’être un fan absolu prêt à se mettre à genoux devant le moindre son sorti des instruments de ces gars là en 1995, je ne vois absolument pas l’intérêt des deux derniers titres – surtout de « Nod »qui en plus de cela semble n’en plus finir avec ses presque 16 minutes, soit la moitié de la durée totale de la galette, ce qui est quand même assez hallucinant… !!!- .

Un mot ; dommage ! Dommage que l’on prenne l’auditeur pour un gland, dommage que l’on fasse passer ces cinq pistes comme du matériel alléchant, alors que seules trois d’entre elles -soit un total de 13 minutes environ, sur presque 34- vaudraient la peine qu’on dépense nos deniers pour se les procurer. Dommage, disais-je.

Sheol (03/10)

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Relapse Records / 2010

Tracklist (33:33) 1. Mainline 2. Paintake 3. Breed 4. Nod 5. I Never