Ca fait quelques années qu’Hammerfall ne créé plus le buzz à la sortie d’un de ses disques. Aux grands mots les grands remèdes, et c’est ainsi que pour ce huitième album studio les Suédois ont pris le parti d’une pochette très éloignée de l’imagerie attachée au groupe : exit le chevalier Hector, voici… euh comment dire un truc affreux. La première version montrait le logo indiquant un danger biologique (surement au cas où on n’aurait pas bien compris le titre) mais par peur d’un procès (!) nous avons droit à cet avant-bras et aux deux impacts sur la vitre, le tout fait pour 2€50 par un enfant découvrant les calques de photoshop.

Le pire c’est qu’avec cela on pouvait se dire que le groupe, pensant avoir fait le tour de son sujet, allait s’ouvrir à d’autres horizons musicaux… et la a débarqué le premier single « One More Time » qui a tout d’insignifiant, sonnant comme du mauvais Hammerfall.

Tout cela n’était pas très encourageant je vous l’accorde, car même si les albums récents du groupe n’avaient pas soulevé l’enthousiasme, ils avaient au moins le mérite de renfermer quelques bonnes chansons qui, sans atteindre les standards des deux premiers disques, venaient chatouiller le conduit auditif du fan. Pour vous dire, et avec du recul, même « No Sacrifice, No Victory » (2009) qui de prime abord n’était pas transcendant, mérite sa place au sein de la discographie Hammerfallienne.

Mais là ce « Infected » a tout de l’infection, et un méchant microbe étant venu dévorer la créativité des compositeurs qui se sentent désormais obligés d’enfiler les clichés et autres poncifs, donnant un disque décousu et l’impression d’entendre un groupe qui tenterait de s’auto-parodier.

Il faut ainsi attendre « The Outlaw » pour obtenir le premier morceau correct… et réellement  « Dia De Los Muertos » pour commencer à esquisser le premier sourire de satisfaction. Mais l’intermède n’est que de courte durée et l’on retombe rapidement dans l’inconsistant et seul « Let’s Get It On » vient ré-éveiller de l’intérêt. Je passe volontairement sur la contractuelle et insignifiante ballade « Send Me A Sign » qui donne envie d’adresser au groupe un majeur rageur en guise de signe !

Même en cherchant bien, je ne décèle que deux points positifs à ce disque : la co-production du nouveau venu James Michael est excellente et les soli de Pontus Norgren qui est résolument le seul à éclabousser ce disque de son talent.

Alors n’y allons pas par quatre chemin « Infected » pour Hammerfall c’est la grande classe : Aucun nouveau fan ne sera conquis et le groupe devrait finir par perdre le peu qui lui reste. Même moi, fidèle parmi les fidèles et défenseur des templiers de l’acier, je ne pourrai parvenir à plaider en la faveur du groupe qui, manifestement, est arrivé au bout de la route… Mais comme tout fan j’en serai à espérer un redressement salvateur, qui aura des allures de miracle s’il se produit, vu la pauvreté proposée avec ce disque qui est définitivement infecte !
[03/10] Murder-One

Nuclear Blast / 2011
Tracklist (51:18) :   01. Patient Zero / 02. Bang Your Head / 03. One More Time / 04. The Outlaw / 05. Send Me A Sign / 06. Dia De Los Muertos / 07. I Refuse / 08. 666 – The Enemy Within / 09. Immortalized / 10. Let’s Get It On /11. Redemption

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