En 35 ans d’existence, Angel Witch n’aura donc sorti que quatre albums. Maigre productivité, me direz-vous, Iron Maiden étant parvenu à se constituer une discographie monumentale sur le même laps de temps et dans le même créneau, mais la Vierge de Fer peut-elle se targuer d’avoir connu autant de remous qu’Angel Witch ? En outre, Angel Witch est resté, aux yeux d’aucuns, le groupe dont le seul grand fait d’armes est le morceau « Angel Witch ». Comme quoi, une réputation, ça vous colle aux basques, même après plus de trois décennies. Et pourtant, ce que vient de nous sortir Kevin Heybourne mérite toute notre attention.

Les années ont beau passer, elles semblent n’avoir aucune emprise sur le groupe qui nous livre aujourd’hui, en 2012, un album qui sent bon les 80’s, tant au niveau du style pratiqué que du son. Les grincheux regretteront peut-être qu’Angel Witch soit si « passéiste », mais imaginez-vous un seul instant qu’Angel Witch troque son Heavy pour un genre plus moderne ? Angel Witch est resté bloqué dans les années 80 et on ne peut que s’en réjouir. Dès le premier morceau, la magie opère, les 6 minutes de « Dead Sea Scrolls » filent à toute allure, suivies par un « Into The Dark » et un « Gebura » efficaces en diable. L’album monte en puissance avant une petite pause bienvenue, « The Horla », où le groupe prend le temps de se poser et de nous livrer la pièce centrale de son album. Et ensuite ? Ensuite, quatre autres plages où Angel Witch nous prouve (mais fallait-il encore le prouver ?) qu’il est bien plus qu’un groupe éphémère réputé pour un titre éponyme… Dieu seul sait où en serait le groupe aujourd’hui s’il avait été mieux accompagné en 1980 !

[7,5/10] Mister Patate

Myspace officiel : www.myspace.com/youranangelwitch

Rise Above Records – 2012

Tracklist : 1. Dead Sea Scrolls 2. Into the Dark 3. Gebura 4. The Horla 5. Witching Hour 6. Upon This Cord 7. Guillotine 8. Brainwashed