Son: Correct , un peu fort à certains moments.

Lumières: Correctes

Affluence: A peu près mille personnes pour le dimanche, plus de trois mille pour tout le festival.
 
Ambiance: Plutôt bonne dans l'ensemble, surtout pour les têtes d'affiche.
 
Moments forts: le gamin d'une dizaine d'années qui monte sur scène pendant le set de l'esprit du clan, et leur double wall of death.
 
 
Je suis une habituée des fests du nord (en même temps, vu leur nombre, c'est dur de les manquer). Quand j'ai vu l'affiche, je me suis dit « ça, ça va faire du beau week end » alors j'ai pris mon matos, mon garde du corps et zou, direction Cambrai city.
 
Pour les 10 ans du festival Cambraisien, les festivités se sont donc déroulées sur 3 jours pour la première fois (2 jours auparavant) et ont ramené près de trois mille fans au Palais des Grottes. Les 11 groupes du dimanche se sont partagé 2 scènes, ce qui est nouveau cette année. Le festival compte de plus en plus d'adeptes: d'un petit chapiteau, on passe à la grande salle avec une grosse scène, puis une petite scène s'y rajoute, mais aussi deux écrans géants de chaque côté de la scène principale (le pied quand t'es derrière et que t'as pas envie de te faire foncer dedans).
 
General Lee ouvre ce dernier jour de festival sur la scène principale, mais le public est encore trop peu nombreux pour bouger (ou encore trop déchiré de la veille), mais ça ne dérange pas le groupe qui donne tout ce qu'il peut. 
 
Six Days After, groupe Lillois, prend alors place sur la petite scène située à l'arrière de la salle pour remuer un peu les endormis avec leur fusion rock/metal.
 
Setlist : 
– Mistakes, Pain & Illusions
– Right Corner
– Five Years Later
– Taste Of Violence
– Black Out
– Psychoanalysis
 
Le public se fait plus nombreux et attend le groupe parisien de hardcore Danforth, qui a déjà foulé la scène de la BetiZArena deux ans auparavant. Du gros mosh et du pogo dans le public, ça bouge bien également sur scène, en partie pendant « Represent ». Bref, le groupe donne l'eau à la bouche pour le prochain groupe à passer sur la grosse scène.
 
Setlist
– Skisophrenia
– Lie Empire
– Come With Me
– France HXC
– Built 2 Shred
– Spit Your Lies
– Represent
– The Hard Core
– Predator
 
Quatrième groupe de la journée: Oruga. Le groupe de Northern Rock se fait un concert « maison », vu qu'il vient de Cambrai. Le public à encore du mal à se bouger pour les groupes venant sur la petite scène malheureusement, ce qui n'empêche pas les groupes de se donner à fond. On passe ensuite aux choses sérieuses avec l'Esprit Du Clan. Le public fait un super accueil aux habitués du festival, et ça fait chaud au cœur. C'est la troisième fois que le groupe de hardcore de la banlieue parisienne nous honore de sa présence, et fout le bordel dans la petite ville de Cambrai. Un bon set constitué d'un mélange de tous leurs albums, comme habituellement. Une première au Palais Des Grottes : un double Wall Of Death sur « Reverence » (et donc un bon gros foutoir dans la fosse). Un guest fait son apparition sur scène: Jean-Matthieu, frère du frontman du groupe Cross 9 tragiquement décédé l'année dernière d'un cancer. Il reprenait souvent «Compact » avec l'Esprit Du Clan, et son frère reprend donc le flambeau. A la fin du morceau « Et Caetera », Arsène et Shiro, les deux chanteurs du groupe font signe à un petit bonhomme déchaîné d'une dizaine d'années de monter sur scène, c'était super pour le gamin, je pense qu'il s'en souviendra longtemps !
 
Setlist
– Declarations
– Nouvelle Drogue
– Atheist Metal
– Dans Cette Fournaise
– Fils De Personne
– Mesdames Et Messieurs
– Circus Frénésie
– Le Jour Des Saigneurs
– Phenix
– Reverence
– L'enfer c'est Le Nôtre
– On Rase Pas Les Murs
– Compact (avec JM)
– Et Caetera
– Imperialisme
– Noir Sidéral
 
Il est temps pour les Lillois de Confusion de faire résonner leur punk/hardcore sur la petite scène du Betizfest, et toujours dans la même ambiance, ça pogote et ça mosh dans tous les coins.
 
Setlist
– Intro
– Peter Pan
– Prove Me I'm Wrong
– The Rancor
– 10 Hours
– Don't Let Your Guard
– Break A Leg
– Dogz
– Waiting For Better Days
– Waste Your Time
– Guns Up
 
Au tour de Dagoba de monter sur scène. L'intro se fait entendre et les membres débarquent les uns après les autres. Le dernier à arriver sur scène : Shawter, le charismatique chanteur du groupe marseillais. Mais, à ma grande surprise, sans ses cheveux longs ! (ah bah que voulez vous, je suis une fille, hein…). Un bon gros set de 10 morceaux plus bourrins les uns que les autres dont « The Man You're Not », « Waves Of Doom », ou encore « It's All About Time » qui a été enregistré avec les choeurs de Vortex (ex-Dimmu Borgir), mais les samples ne remplacent malheureusement pas la présence du chanteur. Rien à dire sur le chant clair de Shawter et sur la prestation du groupe, si ce n'est la batterie triggée.
 
Setlist
– Intro
– There's Blood Offshore
– The Man You're Not
– The Nightfall And All Its Mistakes
– Fall Of Men
– It's All About Time
– Degree Zero
– Waves Of Doom
– The Things Within
– The White Guy (And The Black Ceremony) 
 
Pause sandwich, et place à SKOR, coverband du légendaire groupe Metallica qui ne se débrouille pas trop mal et prend du plaisir à jouer.
 
La troisième tête d'affiche n'est autre que Black Bomb A, avec un nouveau chanteur (Shaun Davidson, qui remplace Djagg, ancien chanteur « grave » du groupe ), un nouveau bassiste, et un nouvel album à défendre. Le point fort de Black Bomb A, c'est leur complémentarité au niveau vocal, mais depuis l'arrivée de Shaun, qui a quasiment la même voix que Poun (à mon grand désespoir…), ce n'est plus trop le cas malheureusement. Cependant, ça ne les empêche pas de retourner la salle du Betizfest et de courir partout sur scène, de s'éclater et de nous éclater avec entre autres « Enemies Of The State », titre éponyme de leur dernier album, « Look At The Pain », la célèbre « Mary », ou encore « Tales From The Old School ».
 
Setlist
– Pedal To The Metal
– My Mind Is A Pussy
– You Can't Save Me
– Come On Down
– We Don't Care
– Look At The Pain
– All The Way
– Fear
– Mary
– Enemies Of The State
– Police Stop Da Way
– Destruction
– Tales From The Old School
 
 
Avant dernier groupe de la soirée: Kill For Peace, groupe de Hardcore de Valenciennes, qui démonte l'Eclipse Stage. Le bassiste ne tiens plus en place et fais des bonds à n'en plus finir, le guitariste pète une corde (quand je vous dit qu'ils ont tout pété, c'était pas une connerie). Ils font des heureux dans le public en demandant à ceux qui veulent de les rejoindre sur scène pour un de leur dernier morceau et pour clôturer la partie Hardcore du festival.
 
Setlist
– Ill Tempered
– Mainstream
– Rotten Youth
– Something Like
– Smell That !
– Eat Some KM
– Not The Same
– They Are Watching You
– I'm Standing Back
– Higher Than Fast
– Human Disease
– Thorny Aim
– 59
 
Le dernier groupe de la soirée prend enfin place sur scène, après quatre ans d'abscence, pour sa première date de tournée. Eths nous présente son dernier album: III qui sort le 6 avril. Je n'ai malheureusement pas pu prendre les clichés que j'aurais voulu, puisqu'on nous a demandé de signer un papier nous demandant de leur remettre nos photographies gratuitement. Bien entendu, je n'ai pas accepté (faut un peu arrêter de nous prendre pour des cons, hein…), et ça m'a laissé une assez mauvaise impression de leur show, avant même que celui-ci ait commencé. Mais ce n'est pas tout. Pendant «Crucifère », Candice aurait fait signe à la régie de couper sa voix et de mettre le chant clair en playback. Grosse déception donc, je ne sais pas si c'était dû à un problème d'extinction de voix, ce qui me semblerait bizarre vu que les growls étaient en live. Le public bougeait moins que pour les précédentes têtes d'affiche, même si le groupe nous servait un show pas trop mal. Mon avis est donc malheureusement assez mitigé pour le retour des Marseillais.
 
Malgré ce petit incident, c'était un très bon festival, et comme certains membres de groupes l'ont fait comprendre, il faut aussi que vous vous bougiez dans les petits concerts pour soutenir les groupes, car les scènes locales souffrent beaucoup ces derniers temps (je pense par exemple à Lille) à cause de personnes qui ne comprennent pas qu'on puisse aimer ce genre de musique et qui sont fermées d'esprit.