Le quatrième album du groupe nord Américain émerge des ténèbres 4 ans après "Lost To The Living". D'entrée de jeu le groupe claque un "Infidel" implacable dans une veine Death mélodique digne des cadors Suédois. On va regetter par la suite de ne pas avoir d'autres friandises du même calibre. La production est bétonnée, le groupe déroule le rouleau compresseur. Efficace, très percutant mais cela manque singulièrmenet d'originalité. Et le Doom dans tout ça  ? Que les puristes se rassurent, je ne rangerais pas le combo dans cette catégorie. Cela dit, il emprunte parfois des chemins de traverses, se rapproche du Doom atmosphérique ("Sunset"). Parfois l'ambiance pesante évoque la scène scandinave, mais à l'instar de November Doom, le groupe n'utilise que des lambeaux du genre en guise d'habillage. 
Le plus déroutant c'est de constater que le groupe s'est musicalement rapproché de très (trop ?) près d'Opeth et Katatonia, le morceau "Sunset" est emblèmatique à ce titre. Cela n'enlève rien au savoir faire du groupe, qui livre un album solide mais un poil impersonnel par moments. La proximité avec les groupes suscités est telle qu'on ne retient guère les morceaux à l'issue de l'écoute. Les amateurs d'Opeth (version Death) et de Katatonia (période las fair deal…) se sentiront en terrain connu. Le groupe connait quelques sursauts d'orgeuil, notamment l'entame de "Dreaming Of Breathing", "Hold On Nothing" et l'écrasant "An Heir to Emptiness" qui conclut magistralement l'album. Mais dans son ensemble "A frail Becoming" laisse poindre un persistant sentiment de frustration.
 
Hamster (07/10)
 
 
 
Candlelight Records / 2012
 
Tracklist (45:50)
1. Infidel 2. The Pale Approach 3. Sunset 4. Dreaming of Breathing 5. A Final Vestige 6. Ghosting 7. Hold on to Nothing 8. Water's Edge 9. An Heir to Emptiness