Emmure, un nom qui suscite des sentiments contraires et radicalement opposés. Adulé par les uns, violemment décrié par les autres (j’ai presque envie de dire par la majorité), ce groupe ne laisse pas indifférent de par son genre et son utilisation fréquente (qui a dit « abus » ?) de breakdowns. Mine de rien, malgré les critiques, ils persistent et signe depuis 9 ans et reviennent maintenant avec un 5e album, Slave To The Game. Après plusieurs écoutes attentives, ce nouvel opus Emmure pour une chronique (1).

Alors d’accord, « ça envoie grave le pâté » comme se plaisent à dire les jeunes. Apparemment, le Metalcore/Deathcore à breakdowns, ça rapporte des brouzoufs qui permettent de se payer une prod’ en titane. Pour peu que l’on pousse un peu le son, le sol et le plafond se mettent à trembler. Cependant, le son a beau être puissant et clair au possible, il renforce justement la vacuité de l’album. Ca mouline pendant une demi-heure, sans véritable relâche ni originalité. On aligne du riff, on colle un breakdown à gauche et à droite, on alterne ours en rut et chant presque parlé… Ca déplace certes beaucoup de poussière, mais ma femme de ménage peut en faire autant tout en faisant moins de bruit.

Vous l’aurez compris, Emmure persiste et signe dans la voie que le groupe a empruntée. Les fans de Deathcore-breakdown-mes-couilles auront un sourire jusqu’aux oreilles, les autres secoueront à nouveau la tête de gauche à droite en cherchant un sens à cet album… C’est beau de s’en tenir à ses idées, ses goûts, son style, mais à trop vouloir en faire, ces petits gars finiront droit dans l’Emmure (2).

[2/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/emmure

Victory Recordings – 2012
Tracklist 1. Insert Coin 2. Protoman 3. She Gave Her Heart to Deadpool 4. I Am Onslaught 5. Bison Diaries 6. Poltergeist 7. Cross Over Attack 8. Umar Dumps Dormammu 9. Blackheart Reigns 10. MDMA 11. War Begins With You 12. A.I.  

(1) oh le joli jeu de mots pourri que voilà
(2) le coupable de cette conclusion foireuse sera châtié. Ou pas.