• Taux de remplissage : plutôt bon
  • Son: un son au poil à l'exception de Psycroptic.
  • Lights: très bons
  • Ambiance: avis de tempête sur Leng Tch'e, apocalyptique sur Obituary
  • Moments forts: Slaughtery, Leng Tch'e, The Amenta, Obituary
  • Photos : cliquez ici.

Hamster & Patate

Jamais, ne prenez jamais les prophéties à la légère ! Tenez par exemple, en refusant de prendre en compte la légende du rongeur géant égaré dans le grand nord, croyez-le ou non, mais mon GPS s'est subitement déréglé en me rendant au Mass Deathtruction, me retrouvant à Flénu, alors que j'avais indiqué la grand place de la gare de Mons. Plus troublant, des terrils avaient été érigés par les autochtones, des répliques saisissantes de notre bassin minier du Nord de la France. A n'en pas douter encore une tentative de nous paumer dans un coin sans antenne relais pour nos téléphones portables. Après avoir vécu cette expérience troublante, je comprends d'autant mieux comment des groupes ont pu s'égarer, ou renoncer à venir ! Après maintes péripéties, nous voilà rassemblés, bières à la main devant une ferme.

Non, mais c'était la neige, pour ceux qui ont renoncé à venir

Oh les gars vous vous êtes un poil foutus de ma tronche là non ? Hé bien non, c'est bien dans un ancien corps de ferme que la fin du monde va se produire. Car je peux vous le jurer elle s'est produite. 

Je n'en étais qu'à ma sixième bière, après avoir découvert les merveilles culinaires locales, frites et fricadelle nappées abondamment de sauce andalouse (si tu n'y as pas goûté avant 50 ans tu as : raté ta vie ou tu es un cardiologue un poil trop strict) que les portes du Mass Deathtruction s'ouvrent. Il est temps d'y aller et de cesser de deviser sur ces organisateurs fourbes de festivals qui n'hésitent pas à organiser des concours de mulets mouillés pour faire oublier la médiocrité de leur affiche.

Devant quelques dizaines de personnes, le premier groupe arrive sur scène, Exuviated. Contrairement à la précédente édition du festival où Ithilien, chargé d'essuyer les plâtres n'avait pas laissé une bonne impression, le groupe de Death Metal belge a réalisé une prestation solide et convaincante, qui ne fait pas regretter d'être arrivé tôt ! 

Tout à fait, Hamster : le temps passe et Exuviated gagne en assurance et en efficacité. Le passage en première partie de Dark Tranquillity et sur les planches du Wacken ne sont certainement que les premières étapes d'une grande carrière. Un tout bon show, un groupe qui donne tout malgré le public clairsemé. J'ai presque envie de dire qu'Exuviated méritait sa place sur l'affiche et n'aurait pas dû jouer le remplaçant de luxe.

Sekhmet arpente à son tour la scène, un poil plus de monde dans la salle, et un peu plus d'ambiance, le groupe avoine et paie son tribut aux dieux égyptiens, après tout ça ne mange pas de pain avant la fin du monde. On se rassure comme on peut hein.

Là aussi, tout bon show de Sekhmet, Pedro lâchant sa casquette d'organisateur pour se défouler derrière ses fûts. Dommage que les soucis de gratte de Brieuc aient un peu plombé le début du set, parce que le groupe était aussi bien décidé à tout donner pour les spectateurs déjà présents.

Slaughtery vient battre le fer tant qu'il est chaud, la salle se remplit encore, c'est bon signe pour la suite des évènements, et là sans prévenir une première claque. Un logo à faire baver d'envie un opticien en mal de torture, et surtout du death grind qui claque. Quand on voit que le castor est resté scotché devant le groupe pendant l'intégralité du set (malgré les promesses de burgers), c'est vous dire le niveau ! Aktarum ? le peu que nous en avons vu, avait l'air un poil trop folklorique à notre goût et nous n'avons pu résister à l'appel du Zanzibar dont les burgers ont fait sensation à défaut de caler tous les estomacs. 

Serial Butcher, difficile de se prononcer nous en étions encore aux Serial Burger, et n'avons vu que la fin. 

La SLAUGHTUERIE ouais ! Déjà au soundcheck, quand ils ont entamé "Wrath Of Vishnu", je sentais qu'on en prendrait plein la face, et on n'a pas été déçus. Dommage qu'ils aient dû jouer si tôt, ils méritent clairement une place plus élevée sur l'affiche… La place d'Aktarum, par exemple. 

Leng Tch'e arrive et c'est la deuxième baffe qui arrive, le public est présent et les pits sont plus nombreux et agités, agrémentés de confettis, c'est vrai que ce set musclé manquait d'une petite touche de romantisme. Au delà de ça, le groupe à mis un bordel monstre et à fait sensation. Serge n'a pas manqué de descendre dans la fosse et de remercier chaleureusement un public qui était vraiment réveillé. 

Là aussi, le remplaçant de luxe aura fait sensation. Je regrettais l'absence de Begging For Incest, mais bordel, Serge et sa bande les ont rapidement fait oublier. Quelle claque, quelle énergie ! On en redemande, le set est passé ridiculement vite. Mention spéciale au public qui s'est alors souvenu comment foutre le bordel.

Suit Sublime Cadaveric Decomposition, une prestation massive mais qui paraissait un poil plus fade que l'uppercut de Leng Tch'e, le public à apprécié, mais semblait se remettre avant tout du choc de la baffe précédente, manifestement ça piquait encore. A moins que l'arrivée de la neige en ait refroidi plus d'un ?

The Amenta, sa mise en scène, ses samples, et son rouleau compresseur, une prestation qui prend à la gorge un lightshow et un son au poil, on regrette que le groupe n'ai pas eu un temps de jeu supérieur vu la déception qui allait suivre.

L'intensité n'était pas au rendez vous contrairement au groupe précédent, Psycroptic nous a déçu, une fois de plus. Pourtant sur album le groupe est presque parfait, mais là le son au fond de la salle, et ailleurs nous semblait un poil brouillon et le vocaliste du jour moins imposant. On a fini par décrocher, l'appel de la fricadelle sauce andalouse neige, plus convaincant. Un bref retour pour constater que Macabre est toujours aussi pénible et ennuyeux. 

Troisième show de Psycroptic pour moi, et clairement le moins bon. Quel son de merde à l'arrière ! La batterie bouffait le tout, la guitare était paumée dans le fond à gauche et le chanteur… Comment dire… Son remplaçant tchèque (qui fera un petit guest pendant le set d'ailleurs) l'enterre quand il veut. Grosse grosse déception, on verra s'ils bénéficient d'un meilleur son à Eindhoven.

Puis la fin du monde est arrivée. A 22h36, Obituary est venu. Et a tout écrabouillu. Armé d'un son énorme, de jolis lights et d'une set list ne comportant que des "classiques", le Death de Floride à fait l'unanimité parmi nous. Une conclusion majeure pour un festival qui devrait revenir l'année prochaine, et nous y serons, fin du monde ou pas. Bravo à Pedro et toute son équipe pour ce retour en forme dont nous avons apprécié l'organisation, l'essentiel de l'affiche et la bière.

Ce soir, j'ai découvert un truc : Ralph Santolla n'avait aucune utilité au sein d'Obituary, à part d'avoir la tête d'un Lemmy avec la gueule de bois. Quand Obituary se la joue old school, il ne fait pas semblant. Son gras, déluge de hits, un John Tardy en voix : je suis réconcilié avec les Floridiens !

Un tout grand merci à Pedro pour cette 5e édition, et on n'attend qu'une seule chose : la sixième édition en 2013 !

Set list Obituary : Stinkupuss – Intoxicated – Bloodsoaked – Immortal Visions – Gates to Hell – Infected – Cause of Death – Chopped in Half – Turned Inside Out – Body Bag – Killing Time – The End Complete – Dead Silence – I'm in Pain – Rappel : Drum Solo – Slowly We Rot