Fondé en Saône-et-Loire en 2002, le groupe PSYCHANOÏA sort en 2004 un premier disque. Il s’agit alors d’un concept-album instrumental principalement influencé par les ténors rock et métal progressif, anciens et modernes. Le départ du claviériste originel peu après la sortie de ce premier disque conduit à un changement de philosophie. C'est fin 2008 que le groupe revient, sans claviériste mais avec un chanteur, et sort son deuxième album, Nemesis. Les compositions restent orientées rock-métal progressif mais gagnent en cohérence et en simplicité. Les embûches s’accumulent alors avec le départ du chanteur qui force le groupe à renoncer aux concerts prévus pour promouvoir la sortie du disque. Après une période de réflexion, le hasard des rencontres font croiser les routes de PSYCHANOÏA et du claviériste-chanteur, Ivan Jacquin. Ils décident de collaborer et une nouvelle ère commence. Depuis 2011, ils travaillent d’arrache-pied pour composer un nouveau répertoire original. Voici un premier avant-goût via un EP 3 titres, The Shadows in Me.

L’écoute de ce disque est d’emblée assez déroutante tant il présente, sur chaque titren une facette différente de PSYCHANOÏA. Intéressant sur le papier, cela fait aussi perdre à cet EP beaucoup de sa cohérence. Nous allons laisser le bénéfice du doute au groupe en considérant ainsi qu’ils démontrent l’étendue de leur talent. La première composition « The Shadows In Me » évoque un rock classique à la BLACK COUNTRY COMMUNION, avec solides riffs de guitares et passages à l’orgue. La dimension progressive n’est pas forcément très évidente. Jacquin possède une voix chaude et assez expressive, sa performance est de très bonne tenue. Dès les premières notes, « Thin Roads To Nowhere » rassure les aficionados du prog et néo-prog. Ce titre assez long évoque tour à tour le MARILLION moderne, parfois IQ ou encore GAZPACHO et la scène néo-progressive en général. Bien que souffrant de quelques longueurs je dois bien dire que cette chanson est réussie et on passe vraiment un bon moment, surtout quand le groupe alourdit son propos dans le dernier tiers. Enfin, cet EP se termine par un « The Letter » plus ancré dans la scène métal progressive avec un petit goût de DREAM THEATER. Il y a pire comme modèle et PSYCHANOÏA s’en sort plutôt très bien. Ils sont tous bien en place et offrent une belle prestation d’ensemble.

Vous l’aurez compris, tout cela est très prometteur mais cet EP pose plus que questions qu’il ne donne de réponses quant à l’orientation du prochain album de nos compatriotes. Difficile de savoir vraiment à quel saint se vouer à l’écoute de ces trois nouvelles compositions. Bien que sympathique, j’espère que la chanson « The Shadows In Me » ne préfigure pas de l’avenir car ce serait pour moi une vrai déception. Une affaire à suivre de très près !

Oshyrya (07/10)

 

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Autoproduction / 2012

Tracklist (21:51 mn) 01. The Shadows In Me 02. Thin Roads To Nowhere 03. The Letter