Avec Soulfly c'est tout ou rien, le projet de Max Cavalera n'a jamais laissé indifférent dans la rédaction, c'est ainsi que le petit dernier Omen à été détesté, tandis que Dark Ages et Conquer ont eu nos faveurs, à l'exception d'un Prophecy qui avait reçu un accueil mitigé. C'est ainsi. 
L'ancien gourou du néo metal nous semble singulièrement en panne d'inspiration depuis un certain temps mais il se montre toutefois capable de sursauts d'orgeuil, qui rappelleront un passé plus glorieux à défaut d'inventer l'eau tiède (non je parlerais pas de l'obscur groupe fondé à Belo Horizonte en 1984, ça devient une tarte à la crème un peu collante cette histoire à force).  
Alors sans attendre de miracle ou de baffe ultime, nous attendions au moins que Max redresse la barre sur ce huitième album. Passée l'appréhension durant l'introduction, sur la nature du menu proposé par Max, il va s'avérer au fil de l'album que le ton est délibérement plus dépouillé et brut de décoffrage. Cette fois ci, le folklore tribal est passé à la trappe. Tout au plus on relève quelques sonorités un poil dub sur le morceau American Steel, on ajoutera pour l'exotisme l'intervention flamenco de Marc Rizzo sur la fin du titre Plata O Plomo et ce sera tout pour cette fois.
Et pas de morceau instrumental interminable non plus, sans doute passé aux oubliettes, remplacé par cette introduction de deux minutes en guise de mise en bouche. A croire que Max est retombé sur des vieilleries brutales à la sauce Nailbomb, pour proposer du matériel bien plus brutal et direct avec des vocalises death metal d'outre tombe. Dans le fond, et ce n'est pas une nouveauté si l'on suit la carrière de Max Cavalela depuis un bail, vous ne trouverez rien d'inédit ou d'étrange dans cet album, la seule innovation significative c'est l'arrivée du nouveau batteur David Kinkade plutôt convaincant dans le rôle de persécuteur de fûts. Le côté mystique et religieux est cantonné aux textes, toujours puériles, mais vous ne me ferez pas croire une seconde que vous écoutez Soulfly pour la profondeur de la réflexion philosique de l'ami Cavalera ! Côté invités, on retiendra  Dez Fafara qui vient pousser la chansonnette sur “Redemption Of Man By God" et Travis Ryan  de  Cattle Decapitation sur le titre “World Scum”. Un son Massif, un registre agressif et brutal, des compos efficaces (avec un ton poil routinier), les amateurs y trouveront matière à s'en satisfaire. Au delà des fans, c'est toujours aussi illusoire, c'est mort n'espérez rien d'autre de Max Cavalera.
 
Hamster (07/10)
 
Site Officiel : www.soulflyweb.com
 
Myspace Officiel : www.myspace.com/soulfly
 
Roadrunner Records  / 2012
 
Tracklist (53 minutes)
1. Resistance 2. World Scum 3. Intervention 4. Gladiator 5. Legions 6. American Steel 7. Redemption of Man by God 8. Treachery 9. Plata o Plomo 10. Chains 11. Revengeance