J'ai déjà parlé de Svölk il y a de ça quelques mois, à l'occasion de la sortie de leur second album Svölk'em all.

Le deuxième album était interessant, je l'ai dit dans la chro et je ne vais pas revenir dessus. Un troisième album est souvent un virage difficile : le groupe n'est plus un groupe de bleus, il a déjà un peu de bouteille et surtout, on commence à en attendre quelque chose.

Disons le d'entrée de jeu, Svölk ne s'est pas planté mais on ressent déjà une forme de lassitude.

Le premier titre « Living by the Sword » se présente pourtant bien. Il commence par une petite intro en douceur et tabasse un bon coup au bout d'une dizaine de secondes. La basse gratte et claque, la batterie est lourde, les guitares également. C'est toujours aussi inspiré des 80's, mais on ne s'en plaindra pas, mais un gout de bof reste en bouche. J'avais trouvé la voix de Knut plutôt interessante sur le précédent effort, mais j'accroche moins cette fois-ci. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre les deux. Peut-être mon humeur du jour…

Le second titre est un résumé du "problème" actuel de Svölk : il est bien trop Hard FM pour être honnête. Franchement, sans être un mauvais titre, il est tellement bateau et convenu que s'emmerde à l'écouter. C'est pas le petit riff un peu assassin de la fin qui me fera changer d'avis. Le groupe chantre du Bear Metal semble avoir accouché d'une marmotte.

Heureusement, et c'est d'ailleurs souvent l'inverse qui se produit, je trouve que le disque gagne en qualité durant son écoute. Là où  beaucoup de groupes mettent leurs meilleurs titres en avant, Svölk semble avoir fait le contraire, du moins à mon gout. Le morceau « Painbringer » est une réussite, un sacré mid-tempo bien rythmique. On retrouve le Svölk de Svölk'em all

On retrouve encore un côté Doom 70's, à l'image d'un Black Sabbath ou encore d'un Electric Wizard sur « Fallen » et sa basse bien lourde et ses riffs lents et entêtants. Un titre absolument succulent qu'on prend plaisir à écouter. Knut reprend de la voix, de la bonne voix. Ensuite, je trouve que  « Break My Bones » retombe un peu dans certains travers Stoner/FM.

Enfin, l'album se finit sur les deux excellents titres que sont  « To Conquer Death You Only Have To Die » et surtout  « This Is Where Its Ends » qui est de loin le meilleur titre de l'album, peut-être de toute la carrière du groupe, et dans lequel Svölk multiplie les changements de riff, de rythme, d'ambiance et porte haut le Stoner/Metal tel qu'on l'aime.

Voilà pour ce troisième opus. Pas une grande claque, pas non plus un album moyen. Le côté répétitif du début s'estompe sur la fin. Svölk fait toujours du Svölk mais le fait avec talent, il n'y a rien à redire dessus. La prod est un peu plus moderne que sur le précédent effort et il s'en dégage une plus grande aggressivité. Le troisième album est donc plutôt bien négocié, malgré quelques réserves qui n'entachent pas le potentiel bien headbangant de Svölk.

Poney [6.5/10]

 

Site Internet : http://www.svolk.net/

Myspace : http://www.myspace.com/svolk

 

Napalm Records – 2012

Tracklist (51:45 mn) : 1. Living by the Sword 2. Feed Your Soul 3. Painbringer 4. Twenty Four Twenty 5. Fallen 6. Break My Bones 7. Bearserk 8. To Conquer Death You Only Have to Die 9. This is Where It Ends