A la lecture de la biographie du groupe j’ai eu du mal à croire que nos amis helvétique allaient atteindre l’année prochaine les 10 ans d’existence. Et en une décennie, SYBREED n’a pas chômé puisque voici déjà le quatrième méfait de la bande, God is an Automaton. Je dois avouer que les trois précédents opus (Slave Design en 2004, Antares en 2007 et The Pulse of Awakening en 2009) avaient peiné à me convaincre malgré mon attraction naturelle pour l’orientation industriel et électronique de leur musique. La roue tourne car ce nouvel album squatte allégrement ma platine depuis des semaines maintenant sans que je ne m’en lasse vraiment.

La recette n’a pourtant pas fondamentalement changée et continue de proposer un mélange plaisant entre indus, électro et death mélodique école Göteborg. A la croisée des chemins entre un FEAR FACTORY et un SAMAEL, SYBREED parvient à développer un univers musical cohérent à travers des chansons extrêmement efficaces. Difficile de résister à un « Posthuman Manifesto » ou un « The Line Of Least Resistance » pour ne citer que des titres immédiatement accessibles. Le tour de force des genevois est d’offrir une musique très catchy tout en conservant l’a dimension mécanique et froide propre au cyber-métal. Les rythmiques de guitares font office de rouleau-compresseur et sont complétées par des nappes électro qui donnent tout son charme à la musique de SYBREED. La déflagration est parfois violente tant au niveau du chant, des riffs assassins que des rythmiques pachydermiques. Ames fragiles s’abstenir sous peine de traumatismes sévères.

Drop offre une prestation de qualité derrière le micro, il excelle à la fois dans le registre extrême et en chant clair. La production signée Rhys Fulber rend hommage au travail réalisé et injecte une dose d’énergie supplémentaire à cet album. Finalement le seul petit reproche que j’adresserai à SYBREED est le petit coup de mou, la petite lassitude que l’on ressent au milieu de God is an Automaton avant l’accélération finale qui mène au titre fleuve de presque dix minutes « Destruction And Bliss ».

Avec ce quatrième album, SYBREED revient plus en forme que jamais et frappe un grand coup. Alors que FEAR FACTORY n’en finit pas de décevoir à force de de tourner en rond, les suisses reprennent avec panache le flambeau du cyber-métal. Un disque très recommandable !

Oshyrya (08/10)

 

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Listenable Records / 2012

Tracklist (59:46 mn) 01. Posthuman Manifesto 02. No Wisdom Brings Solace 03. The Line Of Least Resistance 04. Red Nova Ignition 05. God Is An Automaton 06. Hightech Versus Lowlife 07. Downfall Inc. 08. A Radiant Daybreak 09. Challenger 10. Into The Blackest Light 11. Destruction And Bliss