Tiens, un comeback ! Ca faisait longtemps, non ? Voyons voir, la dernière annonce de comeback, c’était Gorguts ? Ou Nasum en live avec Keijo ? Mmmm pas moyen de m’en souvenir, et on s’en fout un peu, car au rayon « grind qui tue », Terrorizer se pose là. World Downfall a beau être sorti quand j’avais 8 ans, il ne reste pas moins un de ces gros pavés dans la mare qui, de temps en temps, vient encore gentiment squatter ma platine. Et puis, un comeback, c’est Terrorizer, c’est un peu dans la logique des choses : un album, une séparation, un comeback, un album, une séparation (cette fois due au décès de Jesse Pintado), un comeback, un album. Business As Usual, quoi !

Premier changement frappant : la section rythmique. Au revoir Tony, bonjour David Vincent. Les fans de Morbid Angel ont dû tirer une drôle de tronche à cette annonce. Vous imaginez ça ? Morbid Angel sort un album sans Pete, officiellement blessé au dos, et voilà qu’on apprend que notre pote Pete passe sa revalidation à enregistrer un album de grind et qu’il bosse avec David ! Voilà de quoi défriser plus d’un fan de l’Ange Morbide. Autre changement majeur : Katina Culture, qui est chargée de faire oublier Jesse Pintado… une rude tâche, mine de rien.

Venons-en aux faits : la première écoute m’a franchement enthousiasmé. Un grand sourire aux lèvres, je dodelinais joyeusement du chef tout au long de l’album. Je le mis ensuite de côté pour traiter quelques albums moins enthousiasmants et le laissai reposer. Hélas, entre-temps et par le plus grand des hasards, j’ai remis la main sur un autre retour gagnant : Lock Up – Necropolis Transparent. Et là, la révélation : bordel, le voilà, le comeback grindcore des 5 dernières années ! 
 
Et Terrorizer, dans tout cela, me direz-vous ? Eh bien, Terrorizer avait, à l’instar de Lock Up, toutes les cartes en main pour frapper tout aussi fort : un nom connu, voire culte et un line-up de renom. Seulement, là où Lock Up a sorti un album tout en prise de tripes, Terrorizer donne rapidement l’impression de tourner en rond. Le premier « fautif » : Anthony Rezhawk, dont le chant devient vite lassant et manque de mordant. À l’écoute de Hordes Of Zombies, je ne peux pas m’empêcher de comparer avec ce que font d’autres frontmen, et le constat est flagrant : Anthony se fait bouffer à la régulière par ses concurrents directs. 
 
En outre, un des sentiments qui règnent lorsque j’écoute cet album, outre une belle déception, est une impression de tourner en rond : à plusieurs reprises, j’ai vérifié sur l’écran de mon iPod de quel morceau il s’agissait. Après deux écoutes, ce serait compréhensible. Après une dizaine, ça commence à devenir inquiétant…
 
Vous l’aurez compris, à mes yeux, Terrorizer aura fait impression le temps d’une écoute. Puis, je me suis souvenu qu’ils n’étaient pas le seul projet grind orphelin de Jesse à être revenus d’entre les morts. Là où Lock Up a su renaître de ses cendres, Terrorizer se la joue « zombie qui se prend les pieds dans ses boyaux » et se vautre. Dommage.
 
[4/10] Mister Patate
 
Site officiel : xxx
 
Season Of Mist – 2012
Tracklist 1. Intro 2. Hordes Of Zombies 3. Ignorance And Apathy 4. Subterfuge 5. Evolving Era 6. Radiation  Syndrome 7. Flesh To Dust 8. Generation Chaos 9. Broken Mirrors 10. Prospect Of Oblivion 11. Malevolent Ghosts 12. Forward To Annihilation 13. State Of Mind 14. A Dying Breed