386338Soyons honnêtes : ce nouvel album de Broken Hope suscite chez moi des sentiments bizarres. Un peu comme ce fabuleux nanar qu’est A Good Day To Die Hard. Vous ne voyez pas le rapport ? Attendez un instant, vous allez tout de suite comprendre.

Dans l’absolu, Omen Of Disease – à l’instar d’A Good Day To Die Hard – est plutôt pas mal dans son genre. Une fois l’intro inutile passée, on rentre directement dans le lard, sans finesse, sans réflexion. On ne frôle le génie à aucun moment, mais ça tient la route, avec suffisamment de moments qui mettent le sourire aux lèvres, même quand le trait est grossièrement souligné. Sans être un monument du genre, il est donc correct. Pas besoin d’allumer le cerveau, on se surprend à dodeliner de la tête en écoutant le beugleur dégueuler son yoghourt sur fond de riffs qui tabassent et de section rythmique qui écrase.

Mais comment juger Omen Of Disease et A Good Day To Die Hard sans se baser sur leurs prédécesseurs respectifs ? Merde quoi, Piège de Cristal ! « The Bowels Of Repugnance », bordel ! Vous voyez maintenant où je veux en venir ? C’ÉTAIT MIEUX AVANT ! Voilà, quand Bruce Willis canardait des vilains à l’accent germain, pieds nus dans du verre pilé au beau milieu d’une tour avec une tonne d’otages, quand Broken Hope nous claquait « Hobo Stew » dans la gueule. On garde la même « franchise », on garde le même nom, mais le propos s’émousse avec le temps. Condition aggravante pour Broken Hope : 14 ans sur la touche, c’est long. « Pas mal, peut mieux faire », mais les moins regardants ne devraient pas faire la fine bouche…

Mister Patate (6/10)

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Century Media Records / 2013
Tracklist (35:59) 1. Septic Premonitions (Intro) 2. Womb of Horrors 3. Ghastly 4. The Flesh Mechanic 5. Rendered into Lard 6. Omen of Disease 7. The Docking Dead 8. Give Me the Bottom Half 9. Predacious Poltergeist 10. Blood Gullet 11. Carnage Genesis 12. Choked Out and Castrated 13. Incinerated (2013 Redux)