anal-otargosTaux de remplissage: bon.
Son: correct.
Lights: service minimum.
Ambiance: attentiste sur Otargos, bordel, circle pit et stage diving pour Anaal Nathrakh.
Moments forts: Anaal Nathrakh

 

Depuis quelque temps maintenant, Anaal Nathrakh se laisse tenter par l’expérience du live. On se souvient d’une époque pas si lointaine où l’annonce de la présence du Thrakh sur une affiche était un événement. Heureusement pour nous, la bande à Dave et Mick foule de plus en plus souvent les planches des festivals et nous ont gratifié maintenant d’une tournée française en compagnie d’Otargos. En ouverture de ce mini-tour, une date gratuite à Lille (au Bistrot de Saint So)… et assurément une de mes plus grosses claques depuis longtemps.
Soyons honnêtes : l’intérêt des premières parties d’Anaal Nathrakh est tout relatif. L’orga aurait pu coller Loudblast et One Way Mirror en première partie, je serais quand même venu. Otargos a donc eu la lourde tâche d’ouvrir les hostilités, et leur show m’aura laissé un sentiment mitigé : c’est pas mal, certes, on sent une envie d’en mettre plein les esgourdes, mais je ne suis pas convaincu à 100 %. Peut-être est-ce (paradoxalement) dû à la présence de deux ou trois nouveaux morceaux… À réécouter plus attentivement sur album, sans la pression supplémentaire engendrée par l’approche de la déferlante du Thrakh.

Plus le temps passe, et plus les Anglais prennent de l’assurance sur scène. Je me souviens de leur show au Summer Breeze 2009 (premier show sur le sol allemand, un rappel de ce que les Anglais peuvent infliger comme dégâts chez nos voisins d’Outre-Rhin) et d’une prestation plutôt chaotique. Le groupe envoyait la sciure comme pas permis mais n’était pas toujours très carré et restait plutôt brouillon. Au Neuro 2012, par contre, on sentait déjà une amélioration (même si on est loin du niveau d’un Spawn Of Possession), et cette tendance s’est encore accentuée cette fois. Bien que ce soit le premier show de la tournée, on sent le groupe plus à l’aise et franchement content d’être là. Dave, comme à son habitude, arpente la fosse pendant les premières minutes de « Drug Fucking Abomination » avant de rejoindre ses compères sur scène et de nous coller une véritable leçon de violence auditive. Nouvel album oblige, la setlist est axée sur le très bon Vanitas, mais le groupe n’oublie pas pour autant ses premiers albums. Malgré les problèmes de son en début de show (Dave se plaignant du manque de retour… ce qui ne l’empêchera cependant pas de terminer un « Bellum Omnium Contra Omnes »), le groupe gagnera en puissance tout au long du concert, invitant le public à monter sur scène et à slammer, et finira sur un « Do Not Speak » hallucinant de brutalité… très vite suivi par un rappel de luxe, « The Lucifer Effect » expédié à toute vitesse. 
En l’espace de 11 morceaux, Anaal Nathrakh aura fait honneur à sa réputation de machine de guerre : pas toujours très carré, certes, mais un déploiement d’énergie peu commun. On regrettera juste la durée du set (j’aurais volontiers remplacé la première partie par quatre ou cinq morceaux supplémentaires)… 


Tracklist 
Drug Fucking Abomination
Bellum Omnium Contra Omnes
In Coelo Quies, Tout Finis Ici Bas
Submission Is For The Weak
The Final Absolution
In The Constellation Of The Black Widow
More Of Fire Than Blood
Forging Towards The Sunset
Todos Somos Humanos
Do Not Speak
The Lucifer Effect
PS : Marc, DICKHEAD !

Sites : Otargos – Anaal Nathrakh

Bistrot de Saint So