Son : Clair et puissant.

Lumières : Des hauts et des bas.

Affluence : Bonne.

Ambiance : « Grindcoresque ».

Moment fort : Le set de Brutal Truth

Avec une affiche pareille, aucun doute n'était possible. Le Nouveau Casino accueillait en son sein l'affiche grindcore de l'année. Au programme : deux représentants du terroir chapeautés par le parrain du genre, Brutal Truth

La soirée commence avec la musique abrupte de Nolentia. Puissante et sans concession, la (courte) prestation du groupe tente d'atomiser une assistance bien trop statique. Le trio toulousain ne démérite pas un seul instant. Il fait preuve d'un certain humour et exécute un grindcore efficace. Le boulot est bien fait. Rien à redire.

Nolentia

Les Parisiens de Department of correction débarquent à leur tour pour livrer un set intéressant. Ce trio guitare/batterie/voix provoque les premiers remous dans le public. Il faut dire que la voix de Greg est hallucinante ; il ne lui faut pas moins de deux micros pour dévaster l'auditoire. Brutale et impressionnante, deux adjectifs parfaits pour qualifier la musique de Department of correction.

DOC

C'est maintenant au tour des vétérans de Brutal Truth de clôturer la soirée. Un rapide échauffement et quelques blagues de Kevin Sharp et le quatuor est prêt. Le groupe chope l'audience par le col pour ne plus la lâcher… Et l’entraîne avec lui dans un gargantuesque maelstrom de musique extrême. En pas moins de vingt-cinq (!) titres, intelligemment piochés dans la foisonnante discographie du groupe, les New-Yorkais prouvent une fois de plus leur suprématie. Surhumain à plus d'un titre, Brutal Truth est capable d’enchaîner les morceaux de bravoures délirants. Impossible de résister à l'enchaînement, tiré de End Time, « Fuck Cancer »/« Celebratory gunfire »/« Small Talk »… Impossible de ne pas être bluffé par la dextérité et la folie de Rich Hoax… Impossible de se détacher de Kevin Sharp qui mène la barque avec fougue. On s'étonnera juste de la relative discrétion (cool attitude?) de Dan Lilker.

Article Copie de Brutal Truth (012)

Brutal Truth reste donc maître en ses terres et ne risque pas, avec de tels concerts et une attitude irréprochable, de vaciller du trône sur lequel il est installé depuis une vingtaine d'années.

Nico.