DOG.

Voilà un album qui me met en joie depuis 5 mois (c'est dire si cette chronique arrive à la bourre), depuis le 15 octobre exactement. Ce n'est pas pour autant que je n'ai pas écouté des dizaines de fois ce petit bijou. Quelle merveille ! J'ai adoré dès le départ et je ne m'en suis pas lassé depuis.

Je passe mon temps dans mes dernières chroniques (bien aidé par d'autres membres de la rédaction) à descendre la vague qui persiste à nous mouiller les pieds depuis quelques années, le Metalcore et ses dérivés. Parfois, il faut le reconnaître, arrive un truc bien ficelé, agréable et qui sort du lot. Et c'est le cas aujourd'hui. Et quand c'est le cas, il faut le dire haut et fort. Bon, je dois être honnête, il ne s'agit pas de Metalcore stricto sensu. Metal Blade nous vend sa promo nous vend du simple « Heavy Metal », mais je soupçonne fortement qu'il s'agisse là d'une vile ruse de la part du label pour nous faire écouter le truc, tant, je le crois, toutes les rédacs du monde entier en ont ras le cul de se taper un énième groupe de Metaltrucore. Et pour être encore plus honnête, autant l'être jusqu'au bout, il ne s'agit pas de Métalcore, pas plus que de Heavy Metal -suivez un peu-, mais de Postcore. Je n'ai pas de passion particulière pour les étiquettes, je pense qu'elles sont utiles jusqu'à un certain point, mais elles ont l'avantage d'expliquer en quelques mots ce à quoi on a a faire.

Suffocating In The Swarm Of Cranes est comme on s'y attend long, lourd, mélancolique. Et, parce qu'également proche du Black Metal (spécialement au niveau du chant), il sait aussi se montrer rapide, envolé et brutal. Le musique du groupe n'a de cesse d'osciller entre moments (très) calmes et moments explosifs, empruntant parfois les chemins tortueux du Doom pour mieux enchaîner sur leurs influences -core tendance mélo' (« Giving Their Heir To The Masses » par exemple). Quand je vous disais que je n'étais pas fan des étiquettes… La richesse des compositions de Downfall Of Gaia (DOG pour les intimes) se répercute dans la totalité de l'album et il ne serait pas totalement déplacé de n'y voir qu'un long morceau découpé en 7 parties. Une sorte de concept-album, renforcé dans cette impression par l'intro et l'outro parfaitement identique. Pour trouver quelques chose à redire, on argumentera quelques côtés négatifs en insistant un peu (mais vraiment un peu) sur la sensation de répétition qui peut apparaître à l'écoute. Il y a bien également certains passages inutile, comme l'intro/outro composé de petits bruits noisy. Mais bon…c'est vraiment parce qu'il faut un peu chipoter. La production est particulièrement agréable, avec une belle batterie chaude et dynamique, des guitares saturée, à la fois lointaines et aériennes, un chant un peu en retrait qui se mue en véritable instrument.

Résolument moderne, dans l'air du temps, Downfall Of Gaia prouve qu'on peut s'inspirer du genre de Metal le plus récent sans pour autant en faire un bête copié/collé chiant à en mourir. Et franchement, bien que ça soit assez éloigné de ce qu'on reçoit quotidiennement ces derniers temps dans la rédac', c'est un véritable bol d'air.

Poney (8/10)

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Metal Blade Records – 2012

Tracklist (56:50) : 01.Vulnus 02. Drowning By The Wind Beats 03. In The Rivers Bleak 04.I Fade Away 05. Beneath The Crown Of Cranes 06. Giving Their Heir To The Masses 07.Asphyxia