oshy_07082013_FarradaGrâce à FARRADAY, un nouveau pays vient d’apparaître sur la carte du rock mélodique mondial. Les américains, les britanniques, les allemands et les scandinaves mènent le jeu mais il faut désormais compter avec la Grèce. Plus connu pour ses guitar hero (Gus G) ou sa scène extrême (NIGHTFALL, ROTTING CHRIST, SEPTIC FLESH) ce pays très rock ajoute une nouvelle carte à son jeu déjà bien fourni. FARRADAY est un nouveau projet né à Athènes en janvier 2012 sous l’impulsion de deux hommes : Roy Da Vis est le principal compositeur et il assure le chant, les guitares et le claviers. Il est secondé par Stathis Spiliotopoulos qui prend en charge le reste, la batterie, la basse les chœurs. Il produit même l’album. On comprend bien cette obligation du « do it yourself » tant les moyens des 2 larrons doivent être limités.

Dès les premières chansons, l’auditeur prend se croire transporter au beau milieu des années 80. On retrouve les mêmes gimmicks qu’à l’époque, les mélodies sucrées, les gentilles rythmiques de guitare, l’omniprésence des claviers et les refrains tout doux. Je me moque un peu mais malgré les efforts déployés par les grecs, tout cela sonne bien clichés. On croirait entendre la BO d’un des films des années 80 type Karaté Fighter XVII, en particulier lors de la scène d’amour entre le héros et la jolie faire-valoir. Il faut reconnaître à Da Vis un certain savoir-faire pour reproduire ainsi les schémas du passé mais en 2013 la pilule a plus de mal à passer. La nostalgie joue à fond et je me suis beaucoup amusé à la première écoute. Ensuite cela devient plus laborieux et l’auditeur voit rapidement poindre l’ennui. A travers ces dix chansons, toutes construites sur le même schéma, dans les 4-5 minutes, avec des sons de claviers qui sonnaient déjà daté eu début des années 90, FARRADAY tente maladroitement de recréer un passé révolu. On retiendra deux ou trois titres un peu supérieurs comme « Can't Get Enough » ou « Out Of Nowhere » mais cela fait dans l’ensemble un peu chiche. Les chansons manquent de caractère et d’attrait, on ne trouve pas ici de mélodies ou de refrains assez forts pour retenir l’attention.

On peut saluer le « courage » des grecs de FARRADAY car Shade of Love est une tentative osée de reconstruction du passé. Je mets au défi quelqu’un de reconnaître cet album de 2013 au milieu des dizaines d’albums de ce type sortis dans les années 80. Amusant au début, cet exercice stylistique montre vite ses limites. Même trente ans en arrière, cet album serait passé totalement inaperçu.

Oshyrya (4,5/10)

 

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AOR Heaven – GerMusica Promotion / 2013

Tracklist (45:14 mn): 01. One Way Ticket To Hollywood 02. Rock U (The Old Fashion Way) 03. Shade Of Love 04. Can't Get Enough 05. Breakin' Down 06. Tonight 07. Can't Wait On Love 08. Out Of Nowhere 09. There For You 10. When Passion Burns