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01. Tu es l’un des membres fondateurs de 5FDP, comment cela s’est-il déroulé et quelle était ton ambition en commençant cette nouvelle aventure ?

En fait une jour je suis tombé sur une annonce passée par Zoltan (NDLR : Bathory guitariste) disant qu’il cherchait un batteur. Nous nous sommes rencontrés et avons sympathisé. Nous nous avons commencé à échanger des idées tout en cherchant les autres membres du groupe à venir. Ils connaissait déjà Ivan (NDLR : Moody chanteur) pour l’avoir côtoyer lors d’un OzzFest avec son ancien groupe et l’avait trouvé très bon. Il avait entendu dire qu’il serait peut-être dispo et donc il a pris contact avec lui. Après une audition du tonnerre où il a donné une nouvelle dimension à nos compositions, il est devenu évident qu’il serait notre chanteur. Quant à notre démarche, en réalité nous voulions faire la musique qu’il nous plairait d’écouter. Et c’est bien ce que nous avons fait avec le premier album, des chansons que nous aimons et que nous aurions aimé en tant que simples fans. Et c’est à chaque fois la même chose, pour chaque nouveau disque. Nous voulions faire de la musique toute notre vie et nous espérions trouver un public sensibles à nos chansons pour poursuivre une carrière.

 

02. Avec votre premier album, The Way of the Fist, vous avez décroché un disque d’or et place trois singles dans le top 10. Aviez-vous seulement rêver d’une telle entrée en matière ?

Bien sûr non, nous l’espérions secrètement mais quand cela arrive tu restes sur le cul ! Wouah, les mecs regardez ce que nous avons déjà accompli ! Et puis ensuite il faut que tu retournes en studio pour prouver avec le second album que ce n’est pas qu’une mirage et que tu es là pour rester. Et donc nous avons récidivé avec le suivant et de plus en plus de gens nous écoutaient et s’intéressaient à nous. De nouvelles portes se sont ouvertes pour nous. Et puis à nouveau avec American Capitalist où nous avons bénéficié de plus de temps en radio et ce volume 1 est de loin notre plus grosse vente et surtout la plus rapide. Nous progressons encore et c’est vraiment génial. Nous sommes pris au quotidien dans le tourbillon des événements, en tournée… et donc nous ne pensons finalement pas souvent à ce succès. Il faut être chez soi au repos pour prendre de la distance et apprécier cela. La pression vient de nous-mêmes pour proposer les meilleures chansons et les meilleurs albums possibles au niveau de standards que nous voulons, de façon honnête.

 

03. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell, Volume 1-2 ?

Pourquoi proposer deux albums ? Nous avons travaillé très différemment cette fois-ci car nous avons emmené avec nous sur la route un studio itinérant. Et donc dès que nous étions inspiré ou d’humeur créatrice, nous installions notre matériel et nous pouvions enregistrer nos idées. Et dès quand nous sommes rentrés à la maison après nos concerts en festival nous avions beaucoup de matériel à exploiter. Et donc en studio tout à couler très naturellement, c’est génial, l’inspiration était énorme. Nous avons vite accumulé 24 ou 25 chansons et nous nous sommes demandés lesquelles nous devions abandonner pour l’album. Et nous sentions tous profondément qu’elles avaient toutes leur place, elles s’imbriquaient naturellement toutes ensembles. Donc la conclusion s’est imposée d’elle-même, il faut sortir deux albums. Publier en même temps 25 chansons c’est trop pour que les fans « digèrent » et s’imprègnent de nos nouvelles compositions. C’est beaucoup d’informations en une fois. Donc il était plus utile pour nous de séparer la sortie des deux volumes de quelques mois pour que chacun puisse apprécier notre musique au potentiel maximum. Nous commençons toujours par la musique, souvent Zoltan propose un riff et nous construisons ensuite la chanson autour tous les cinq. C’est un processus très naturel et assez efficace pour nous il faut bien dire.

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04. Comment avez-vous fait la sélection des chansons pour chaque volume ?

Nous avons essayé de faire les choses bien et amener l’auditeur à faire un voyage avec nous. Il ne fallait pas que dix chansons qui se ressemblent soient sur le même volume, il fallait également carier les atmosphères et le tempo au sein d’un même disque. L’équilibre s’est fait naturellement et cela a été notre choix.

 

05. Comment avez-vous obtenu la participation de Rob Halford ?

La chansons était prête, complétement enregistrée, musique et chant. Et nous trouvions qu’elle avait un air rock/métal old-school et j’ai dit un jour que ce serait génial d’avoir Rob Halford chanter ce titre en tant qu’invité. Nous avons demandé à notre management de prendre contact et bous avons appris avec surprise que c’est un fan de 5FDP. Il a eu l’occasion d’écouter « Lift Me Up » et l’a beaucoup aimé. Donc il a accepté de prendre l’avion pour Las Vegas où nous enregistrions pour poser sa voix sur le titre. Nous n’étions pas tous là mais ce fut un moment magique. J’étais présent, j’ai pu le rencontrer et prendre des photos avec lui. Ce fut un rêve éveillé, je n’y ai pas cru quand il est entré dans le studio. Je suis un fan de JUDAS PRIEST depuis si longtemps ! Il est si humble, si simple et si gentil. Il sait mettre les gens à l’aise. Il est super talentueux et travaille super vite. En deux heures d’était réglé. Ensuite nous avons pu dîner avec lui et apprendre à nous connaître. Cela s’est si bien passé que nous avons osé lui demander s’il serait partant pour chanter ce titre en direct lors de l’événement organisé par Revolver Magazine. Il a accepté et nous ne l’avons dit à personne, même pas à l’organisateur. Il monde soudainement sur scène, prend un micro et assure comme d’habitude. Tu peux voir sur la vidéo la réaction des gens sur leurs visages. Un moment super cool !

 

06. De ton point de vue, quelles sont les principales évolutions musicales entre American Capitalist (2011) & The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell, Volume 1 (2013) ?

Je pense que les chansons du nouvel album sont un chouia plus ramassées, nous allons plus directement au but sans fioritures. A chaque fois nos albums sont un instantanés de ce que nous sommes au moment de la composition. Nous avons désormais accumulé encore beaucoup plu d’expérience de la scène et cela nous a servi pour les nouvelles chansons. Je pense que si tu es fan de 5FDP, tu vas adorer celui-là car il synthétise tout ce que nous avons fait avant, nos disques précédents.

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07. Tu viens d’une famille d’artistes (père musicien de music country et mère actrice). Etait-ce donc évident pour toi de te lancer dans un carrière artistique ?

Oui c’est sûr car j’étais en permanence entouré de musique en grandissant, mes parents passaient très souvent des disques. En plus ma mère jouait elle aussi de la batterie et enseignait la musique pendant plus de trente ans à l’Université. Et le plus important c’est qu’ils m’ont toujours énormément soutenu, je pouvais jouer de la batterie à la maison, ils supportaient mes amis malgré le bruit… Je savais que quelquesoit la voie que je choisirai je pourrai m’y investir avec leur soutien. En Indiana l’a où j’ai grandi j’ai fait partie de plusieurs groupes et nous sommes allés au loin que nous pouvions en sachant qu’il n’y avait pas vraiment de scène locale pour se produire et progresser. Les labels ne sont déplacent pas pour te voir et te signer. Donc je savais que si je voulais faire avancer ma carrière et devenir musicien professionnel il fallait que je déménage où les choses se passent et je suis donc allé en Californie. Là j’ai fait partie de différents groupes pendant des années, essayant de me faire remarquer et d’aller toujours plus loin. Parfois nous avons été très proche de connaître la reconnaissance et le succès avant que tout s’écroule. Et finalement 5FDP est arrivé et la machine était lancée.

 

08. Pourquoi avoir choisi la batterie ?

Ma première batterie a été achetée par ma grand-mère chez Sears (NDLR : grande chaine de magasin outre-Atlantique) à 80 dollars. J’avais reçu un disque de KISS et j’étais sur le cul, je regardais la pochette des heures et en ouvrant le vinyle tu voyais Peter Criss sur une batterie surélevée en gros plan et je me suis dit, je veux faire ça !

 

09. Tu es un excellent batteur avec une super technique. Est-ce qu’avoir de le reconnaissance de la part de la communauté des batteurs est important pour toi ?

Tu sais c’est toujours génial d’être reconnu par les le gens pour ce que tu fais et que tu adores faire mais on plus si cela vient de tes pairs c’est encore plus fort et cela rend heureux et humble. C’est un honneur et le fait de gagner le Golden God Award pour le meilleur batteur a été très fort. J’étais halluciné de recevoir cette récompense et d’être en compétition avec des batteurs fabuleux. Un véritable honneur pour moi. J’ai eu du mal à la croire quand j’ai gagné, c’était un gros choc et une sacrée dose d’adrénaline. C’est un sentiment génial, certains ne peuvent jamais vivre cela et donc je suis heureux d’avoir vécu cela au moins une fois dans ma vie.

 

10. Quelles sont tes influences en tant que musicien et batteur ?

Mes goûts sont très variés et très large, j’écoute de tout et il est difficile pour moi de te faire une liste. Mais il est certain que le première fois où j’ai écouté Master of Puppets et le jeu de Lars avec sa double grosse caisse a ouvert tout un nouveau monde pour moi. A partir de ce moment-là j’ai cherché tous les disques avec des batteurs utilisant la même technique les SLAYER, ANTHRAX et de nos jours la technique a encore progressé et tu trouves vraiment des batteurs de fou dans ka business. Moi je voulais simplement jouer ce tout nouveau style et maîtrisé la double grosse caisse. Mais j’adore aussi le jazz, Buddy Rich était exceptionnel… J’aime aussi les batteurs rock comme Dave Grohl, c’est génial…

 

11. Que tu pratique encore souvent ton instrument, suis-tu un entrainement particulier quand tu n’es pas en tournée ?

Non je ne joue pas au quotidien en dehors des tournées. J’ai chez moi une pièce spécialement aménagée pour pouvoir jouer sans gêner tout le monde et je joue parfois mais nous sommes tellement occupé que je ne fais pas cela quotidiennement. Et puis avec toutes les dates à assurer il faut aussi que je me repose et laisse me corps se remettre de tous ces efforts.

 

12. Peux-tu nous en dire plus sur ton business autour des Drum Loops cd ?

Oui bien sûr. Cela date de la période des débuts où je travaillais avec Zoltan. Il avait fait des maquettes de chansons et avait donc utiliser des boucles pré-enregistrées de batterie pour donner un peu de corps à l’ensemble. Mais il se plaignait du fait qu’il n’y avait pas vraiment de bon samples de batterie métal disponibles sur le marché. Et donc il m’a encouragé à le faire et je lui ai dit, oui tu as raison ! Donc je suis allé en studio et j’ai enregistré un maximum pendant quelques temps sur une période de quatre ou cinq mois je pense. Et depuis cela se vend régulièrement et j’en suis très content. Il s’agit d’un ensemble de courtes boucles avec différents rythmes, grooves, avec et sans double grosse caisse… Quand tu es guitariste et que je composes tu n’as pas forcément sous la main un studio disponible et un batteur, surtout pour des démos. Maintenant avec cet outil et les logiciels modernes, tu peux construire tes chansons de façon assez pro avec des rythmes de qualités. C’est cool !

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques" pour terminer cette interview:

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

« Eleanor Rigby » des BEATLES, classique mais absolument génial

 

2. Premier album acheté ?

Le disque solo de Gene Simmons (KISS)

 

3. Dernier album acheté ?

Le nouveau disque de Tech N9ne (rappeur américain)

 

4. Quel son ou bruit aimes-tu ?

Si je décèle quelque part un rythme, cela me sert de métronome et je tape avec les mains ou les doigts. Cela énerve tout le monde… Mais sinon j’adore le silence, avoir un petit moment seul et dans le calme.

 

5. Quel son ou bruit détestes-tu ?

Tout ce qui est très très fort au niveau du son. Tu sais sur scène nos retours sont très finement contrôlés et ce n’est pas très fort.

 

Tous nos remerciements à Olivier GARNIER (Replica Promotion)

 

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Chronique du volume 1 ici

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