oshy_08122013_Imperi_stat_electriDans la galaxie THE HELLACOPTERS les sorties d’albums se multiplient depuis la rentrée de septembre 2013. Après le premier album solo de Dahlqvist (chronique ici) et celui de Dregen voici le troisième opus de IMPERIAL STATE ELECTRIC. Les HELLACOPTERS sont morts mais ses rejetons continuent à faire vivre leur passion. Après le split en 2008, Nicke Andersson (chant, guitares) a commencé à travailler sur un album solo, enregistrant lui-même tous les instruments de neufs compositions. Il change finalement d’avis et monte un nouveau groupe pour accoucher de cette musique. Il recrute finalement Dolf de Borst, Tobias Egge et Tomas Eriksson avec lesquels ils avait déjà joué au sein de COLD ETHYL, un groupe de reprise né après la fin des HELLACOPTERS. Deux albums sont nés de cette association : un LP éponyme en 2010, Pop War en 2012 et enfin celui-ci, Reptile Brain Music, fin 2013 tous chez Psychout Records.

Il ne s’agit peut-être que d’une coïncidence mais cet album est le troisième que je chronique récemment qui dépasse à peine les trente minutes. Franchement certains vont me dire oui mais c’était normal à l’époque des vinyles, le Reign in Blood de SLAYER en fait lui aussi que vingt-neuf minutes, mieux vaut trente bonnes minutes que cinquante avec vingt minutes de remplissage. Ok tout cela est vrai mais je continue de camper sur mes positions, de nos jours cela ne suffit pas et vu le prix des disques c’est limite foutage de gueule.

Alors forcément vu les CV et l’historique de ces messieurs vous ne serez pas surpris de constater qu’IMPERIAL STATE ELECTRIC propose un rock bien burné et pas du grindcore polonais. Les suédois livrent donc douze nouvelles chansons qui se veulent ultra catchy, très courtes et calibrées pour un impact maximum. La barre des trois minutes n’est pas atteinte pour la majorité des titres, ils n’ont gardé que la quintessence de la musique rock. Quelques riffs bien sentis, des refrains qui se gravent instantanément dans le tête et une section basse/batterie virevoltante, voilà les ingrédients de cette recette sur le papier. Toutes les fioritures ont été retirées pour ne conserver que l’essence du genre. Tout passe le feeling et le groove en transfusion directe vers l’auditeur. IMPERIAL STATE ELECTRIC concentre bien du talent et du savoir-faire et donc ce Reptile Brain Music passe bien mais sans faire de grosses vagues non plus. Les suédois s’adressent à la partie reptilienne du cerveau, les tripes plus que la tête. L’oubli est finalement rapide et il ne reste pas grand-chose après l’écoute du disque.

Archi-classiques et déjà entendues bien des fois même récemment avec le revival 70s en cours, les suédois font le boulot mais peinent à susciter l’enthousiasme. Moyen sur disque, IMPERIAL STATE ELECTRIC prend toute sa mesure sur scène. Les heureux parisiens ont pu le constater lors du très récent concert des suédois en compagnie de DREGEN à la Boule Noire.

Oshyrya (06/10)

 

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Psychout Records – Soulfood / 2013

Tracklist (33:35 mn) 01. Emptiness Into the Void 02. Underwhelmed 03. Faustian Bargains 04. Reptile Brain 05. More Than Enough of Your Love 06. Dead Things 07. Apologize 08. Stay the Night 09. Eyes 10. Born Again 11. Nothing Like You Said It Would Be 12. Down in the Bunker