oshy_03052013_KaledoOn peut désormais qualifier les italiens de KALEDON de vétérans de la scène Power métal transalpine. En effet, le groupe est né à Rome en 1998 sous l’impulsion d’Alex Mele qui venait de quitter son groupe précédent RIVER OF CHANGE. Malgré les embûches liées aux changements multiples de labels, l’instabilité du line-up autour de Mele, KALEDON revient aujourd’hui avec son septième album sous le bras, Altor: The King’s Blacksmith. Sept albums en quinze ans d’existence, il s’agit là d’un bel accomplissement. Les fans étaient excités de voir qu’elle direction allait prendre le groupe puisque le précédent opus, Chapter VI: The Last Night On The Battlefield, voyait s’achever la Legend Of The Forgotten Reign, grande saga fantastique développé par Alex Mele lui-même. Il s’agit là d’une des nombreux points communs que KALEDON partage avec RHAPSODY, les mêmes influences, un univers assez semblable et des approches très similaires.

Donc toujours un album concept qui narre la vie d’Altor le forgeron qui a fabriqué l’épée qui a tué Mozul, la créature infernale qui avait semé le chaos dans le royaume de Kaledon dans le dernier chapitre de la saga. Après l’intro grandiloquente habituelle, les italiens ouvrent les hostilités par un titre bien speed et pêchu, « Childhood ». Pas de grande surprise au niveau musical, le speed métal symphonique sauce italienne contient religieusement toujours les mêmes ingrédients. Le classicisme et le respect des conventions ne sont pas des défauts par définition mais il faut alors un petit quelque chose en plus, des mélodies ou des refrains qui font particulièrement mouches. Et malheureusement pour KALEDON ce n’est pas le cas ici. La musique proposée n’est pas mauvaise, elle ressemble juste beaucoup trop à dix albums déjà chroniqués récemment. Tout est sympathique mais déjà entendu des dizaine de fois. Et sans grande surprise la composition la plus intéressante reste « A Dark Prison » qi voit Fabio Lione de RHAPSODY passer derrière le micro. Il parvient à insuffler un supplément d’âme à cette chanson et éclipse largement la prestation de son homologue Marco Palazzi.

KALEDON ne démérite pas avec ce septième opus, mais les italiens sont tellement restés dans la tradition et le carcan du speed mélodique transalpine que l’auditeur ne peut que rapidement se lasser. Dans ce cas-là, autant revenir aux valeurs sûres comme LABYRINTH, VISION DIVINE ou FAIRYLAND.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Scarlet Records / 2013

Tracklist (41:17 mn) 01.Innocence 02.Childhood 03.Between The Hammer And The Anvil 04.My Personal Hero 05.Lilibeth 06.A New Beginning 07.Kephren 08.Screams In The Wind 09.A Dark Prison (feat. Fabio Lione)