oshy_16082013_Salta_MortLe groupe allemand de rock folk/médiéval SALTATIO MORTIS ne risque pas de s’ennuyer. Avec pas moins de huit membres, ils ont de quoi faire un tournoi de belote ou de pétanque. Après un amuse-bouche prometteur sous la forme d’un premier EP, voici enfin les choses sérieuses avec le septième album des allemands, Das schwarze Einmaleins. Signalons la pochette assez sympathique, œuvre de Matt Dixon (Blizzard Entertainment /WoW).

Cet album aura au moins l’’avantage de faire passer l’auditeur par toute les émotions. La déception d’abord avec une chanson s’ouverture dans grand releief et franchement ennuyeuse. « Früher war alles besser » est absolument sans intérêt à part le son toujours sympathique de la cornemuse. Un vrai faux départ. Heureusement, « Wachstum über alles » qui suit remet les pendules à l’heure avec son refrain très accrocheur et une vrai profondeur. Heureusement la suite s’avère être de la même veine et continue dans cette voie inspirée. Les refrains font mouche et les teutons semblent enfin se rapprocher des standards de leurs compatriotes d’IN EXTREMO. Alea der Bescheidene, le chanteur, est loin d’être mon chanteur préféré mais sa performance tient vraiment la route.

SALTATIO MORTIS excelle avec des rapides et entrainants comme « Der Kuss », « My Bonnie Mary » ou « Idol ». Grosses guitares et instruments traditionnels se marient alors à merveille. En trois à quatre minutes, ils font le boulot et provoquent immanquablement le headbanging. Les mid-tempo ne sont pas oubliés et restent très agréables à l’image d’un « Krieg kennt keine Sieger ». Le chant en allemand apporte un charme et un goût d’authenticité supplémentaires. Au niveau des thèmes, les allemands font preuve d’un peu de naïveté en dénonçant la soif pour le gain et les profits ou encore en nous précisant que la guerre c’est pas bien et que jamais personne ne sort vraiment vainqueur d’un conflit. Merci pour ces éblouissantes vérités.

Je me moque mais je suis pour la première fois vraiment convaincu par SALTATIO MORTIS en studio. Sur scène leur musique prend une autre dimension, festive, mais sur disque, ils m’avaient toujours semblé en dessous des ténors du genre. Les allemands relèvent la tête et offrent un Das schwarze Einmaleins convaincant. Après treize ans de carrière, il était temps.

Oshyrya (08/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (51:36 mn) 01. Früher war alles besser 02. Wachstum über alles 03. Krieg kennt keine Sieger 04. Der Kuss 05. My Bonnie Mary 06. Sandmann 07. Satans Fall 08. Idol 09. IX 10. Galgenballade 11. Abrakadabra 12. Nur ein Traum 13. Randnotiz