theamenta-thefleshLe troisième album de The Amenta était attendu de pied ferme dans la rédaction, il faut dire que les remarquables prestations sur scène du groupe auxquelles nous avions assisté en 2012 (Mass Deathtruction, Eindhoven Metal Meeting), sonnaient pour nous comme des avertissements. Annoncé depuis 2011, " The Flesh Is Heir " voit enfin le jour, quelques 5 années après " n0n ". Entretemps nous aurons eu de quoi patienter avec VO1D (distribué gratuitement via le site du groupe) et le EP Chokehold en 2012.
Amateurs d'étiquettes en tous genres, sachez que cantonner les australiens à la case Death Metal Industriel, ne saurait suffire à décrire l'intégralité de l'arsenal dont use et abuse le groupe. Comme le groupe l'affirme au risque de paraitre un poil prétentieux, c'est de la musique extrème, pas de l'industriel, ni du Death ou du Black, c'est The Amenta. "Flesh Is Heir" ne tarde pas à dévoiler toutes ses facettes, d'un riff agressif en guise d'intro nous voilà pris à la gorge par une section rythmique implacable qui livre un pilonnage en règle. Mais ne vous y trompez pas, on ne parle pas d'un bestial groupe nord américain binaire qui enclenche le rouleau compresseur jusqu'a la mort des conduits auditifs.The Amenta a plus d'un tour dans son sac, cantonner le groupe dans une case ce serait un poil négliger tout le travail accompli pour instaurer une atmosphère oppressante développée dans l'album à coups de guitares torturées, de claviers et de samples (les interludes instrumentaux " A Womb Ton "," A Palimpsest ", l'intro de " Cel l").

Premier album composé par le line up actuel, The Amenta n'en est pas au stade de prouver qu'il résiste aux changements de personnel, il fait un pas en avant dans sa démarche en proposant un metal extrème qui ne sera pas destiné aux oreilles chastes, du début à la fin de l'album. Les démonstrations de force sont multiples tout au long de l'opus, l'entame agressive, le morceau " Teeth ", " Sewer ", l'un des sommets de la brutalité du groupe est atteint avec "Disintegrate" qui porte bien son nom et le final Tabula Rasa. Une fin en apothéose brutale. Un déluge de coups et un cauchemar pour les âmes sensibles. L'album aligne les compos aux tempos variés, sans s'essoufler (combien d'albums démarrent fort pour sombrer dans l'ennui en milieu de parcours ?). C'est une bande sonore apocalyptique dont on retient un son au poil, puissant sans être crade, ni trop propre sur lui, concocté par le groupe lui même qui a assuré le production et le mixage de l'album. A l'image de la faune locale australienne réputée pour être une des plus venimeuses de la planète, en voici un équivalent sonore et metallique qui s'affirme de plus en en plus redoutable.

Hamster (09/10) 

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Listenable records / 2013

Tracklist (45 minutes) 1. Flesh Is Heir 2. Ego Ergo Sum 3. Teeth 4. A Womb Tone 5. Obliterate’s Prayer 6. Sewer 7.The Argument 8. Cell 9. Disintegrate 10. A Palimpesest 11. Tabula Rasa