oshy_05052013_TrophallaxAvec cinq ans d’existence, une démo, un album et de nombreux concerts en Suisse et en France, les Suisses de TROPHALLAXY sont de retour en cette année 2013 avec un deuxième album intitulé Resilience. J’avais été à l’époque assez impressionnés par la maîtrise et la maturité technique du groupe et ce deuxième opus se doit d’enfoncer le clou et de confirmer les espoirs que nous avons placé en lui. Grâce notamment à un contrat de distribution signé avec le label français Brennus Music, DawnFall a été écoulé à un millier d’exemplaires et a permis au groupe de se construire une jolie renommée. C’est sur cette base solide qu’est né Resilience.

Première bonne nouvelle, le line-up du groupe est resté stable à l’exception du cogneur de service puisque Théophile Schupbach s’est installé derrière la batterie depuis 2 ans seulement. Mais le navire est toujours mené de main de maître par Jonathan Pellet aux claviers et grunts. Il signe quasiment toutes les compositions à l’exception de trois titres qui sont l’œuvre de Yannick Rey (guitares) et Joëlle Graz (chant clair & cordes). Cette continuité a du bon et permet de vitre être à l’aise avec le métal symphonique des helvétiques. Plus sombre et agressif que son prédécesseur, Resilience débute par la traditionnelle intro instrumentale. Les caractéristiques du style TROPHALLAXY sont déjà présentes : claviers omniprésents qui mènent la manœuvre au niveau mélodique et guitares lourdes, tranchantes qui viennent donner plus de corps et de poids à l’ensemble. Avec « Living Dead, Dying Alive » les autres pièces du puzzle viennent se mettre en place avec une batterie tonitruante, très rapide, des touches de violoncelles et une alternance entre chant féminin assez haut perché et grunts masculins.

Et il faut bien se rendre à l’évidence, la magie agit immédiatement ! Franchement, peu nombreux seront qui ne succomberont pas aux envolées et à la maestria des Suisses. Les titres s’enchainent, cela part dans tous les sens mais toujours avec maitrise et sans que cela ne tourne au grand n’importe quoi. Je m’inquiétais du chant pseudo-lyrique de Joëlle Graz qui peut facilement lasser (on dirait entendre parfois la chanteuse d’EDENBRIDGE, Sabine Edelsbacher) mais ses échanges avec la voix d’outre-tombe de Pellet font passer le tout naturellement. Au niveau technique, les Suisses maîtrisent leur sujet et font la preuve d’une belle dextérité. Pellet impressionne pour ses envolées aux claviers et surtout par ses grunts d’une rare intensité. Bravo à tous. Le son est limpide et rend hommage à la qualité générale des compositions. L’enregistrement, le mixage et le mastering ont été assuré par Vladimir Cochet aux Conatus Studios de Montreux en Suisse.

Au niveau des influences on pense aux groupes confirmés comme EPICA surtout. Pour vous donner le fond de ma pensée TROPHALLAXY me fait furieusement penser à DIABULUS IN MUSICA dans sa démarche. The Wanderer le dernier album des Espagnols a fait mouche et possède des qualités très similaires à ce Resilience. Comme espéré TROPHALLAXY enfonce le clou avec ce second album et se positionne en bonne place sur la scène métal symphonique européenne. Le manque d’intérêt des labels devient alors incompréhensible car les Suisses sont largement au niveau et peuvent concurrencer les XANDRIA, EDENBRIDGE ou STREAM OF PASSION. Souhaitons que cette injustice soit vite réparée.

Oshyrya (08/10)

 

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Autoproduction – Brennus Music / 2013

Tracklist (56:07 mn) 01. Ever Since 02. Living Dead, Dying Alive 03. Scar Me To Death 04. Devil’s Score 05. Nothing 06. Ode To Seasons 07. The Condemnation 08. Hellvetia 09. Resurrection 10. Apologize for a Silence 11. Deathless Time 12. For the End