oshy_17122014_Greenwic_CaveEn ces temps de démesure, il est bon et salvateur de revenir parfois aux racines des choses et chercher une simplicité empreinte de pureté. Voilà mon état d’esprit à l’écoute de ce nouvel album des lorrains de GREENWICH CAVERN.

L’aventure a débuté loin de l’hexagone, de l’autre côté de l’Atlantique, dans un bar dénommé The Cavern, situé à Greenwich Village à New York. Walter Gallay et Eric Revel s’y rencontrent, papotent et décident d’unir leurs efforts artistiques au sein d’un projet musical commun. Ils partagent la même passion pour le rock des 70’s teinté de Blues (DEEP PURPLE, LED ZEPPELIN ou encore FREE). De retour chez nous, ils se mettent au travail et en compagnie d’autres camarades de jeu, enregistrent un premier album à tendance glam-funky, Other Side. Les concerts s’enchaînent, le groupe va muter en power-trio mais seul Eric Revel reste à la barre du bateau. En septembre 2012, le trio sort un double CD/DVD intitulé Travel et reprend ses séries de concerts. Le public français réagit très positivement et les dates à l’étranger se multiplient également. Bad Reputation qui les suit dès le début suggère de prendre un peu plus de temps à la composition d’un album plus bluesy et plus travaillé. Le trio s’attèle alors à l’écriture de Monkeys on Mountain.

Ne cherchez pas ici midi à quatorze heure, GREENWICH CAVERN va à l’essentiel et retire de ses musique toutes les fanfreluches inutiles. Deux guitares, une basse, une batterie et un chant grave à souhait, voici la recette du bonheur Made in Lorraine. Et il faut rapidement rendre les armes et avouer que ces messieurs ont un certain talent ou un talent certain pour pondre des titres de caractère mêlant langoureusement rock et blues. Les riffs claquent, les rythmes bastonnent et les refrains manquent rarement la cible. La testostérone coule à flot et les paroles très poétiques d’un « So Much Love » ne diront pas le contraire. Bien sûr cela fait bien cliché mais cela fait partie du trip power rock du groupe. Les chansons oscillent entre trois et quatre minutes et vont directement à l’essentiel. Pas la peine de réfléchir trop longtemps, les tripes mènent ici la danse, pas le cerveau.

Monkeys on Mountain ne changera pas la face du monde rock mais confirme écoute après écoute qu’il s’agit d’un travail sérieux à même de réveiller vos instincts rock les plus profondément enfouis. Il n’est pas désagréable de pouvoir ainsi débrancher et laisser son cerveau reptilien prendre le pouvoir.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Bad Reputation / 2014

Tracklist (39:40 mn) 01. Devil’s Ride 02. So Much Love 03. Monkeys on Mountains 04. Groupie 05. No Reason 06. Nobody Knows 07. How to Die 08. Far 09. See You 10.Rockbox 11. Fuckin’ Bastard Rock’N’Roll