Son : Limpide.

Lumières : Bonnes quoique un peu saturées.

Affluence : Le Bataclan est plein.

Ambiance : Attentive.

Moment fort : TOUT le concert d'Opeth.

A y regarder de plus près, quoi de plus logique que de retrouver Opeth et Alcest sur la même affiche. Ces deux groupes se distinguent de la masse par leur audace et leur esprit novateur… Quitte à déplaire. La soirée s'annonce donc passionnante.

Acte 1 :

Espérés par une cohorte de fans, les Français d'Alcest débarquent timidement sur scène et embrayent pour quelques titres convaincants. Désormais, musicalement, on est très loin du metal, mais ce n'est pas désagréable pour autant. Neige, le leader, et consorts, s'en tirent très bien. Leur shoegaze metal est d'excellente qualité. Il s'agit ici d'une musique profonde et intense qui ne laisse pas de marbre. C'est une bonne entrée en matière qui mérite d'être vue sur une plus longue durée.

Alcest

Acte 2 :

Opeth, attendu aujourd'hui comme le loup blanc, est une formation unique. Le groupe de Mikael Åkerfeldt a effectué un virage musical à 180° avec ses deux derniers efforts (le prometteur Heritage et l'excellent Pale Communion). Il n'a pas eu peur de déstabiliser ses fans de la première heure en proposant une musique plus soft, plus progressive, moins death metal.

Opeth (98)-001

Le concert de ce soir ne déçoit pas. Opeth effectue une synthèse intelligente de sa discographie et trouve l'équilibre parfait entre présent et passé. Les deux morceaux introductifs tirés de Pale Communion bluffent par une interprétation sans faille. Le groupe est au top et tutoiera constamment le sublime. Le public succombe au troisième morceau, « Bleak », qui restera dans les mémoires. La suite est du même acabit, Opeth nous ressort « April ethereal » tiré du fameux My arms your hearse. C'est magique.

Åkerfeldt, même s'il est plutôt statique, est en grande forme. Il nous sert cet humour particulier qui est le sien. Le reste des troupes ne ménage pas ses efforts ; en particulier Martin Mendez, présenté par son patron comme un héros dans l'histoire du groupe.

La soirée se finit avec un « Delivrance » dantesque qui nous confirme qu'Opeth reste, malgré son changement de cap, le grand groupe qu'il a toujours été.

Nico.