oshy_27042014_Pe_th_PreacheOk c’est vrai, je suis un sale con aigri sans subtilité et avec des goûts de chiottes mais je n’en peux plus de cette vague vintage stoner heavy rock (prenez les qualificatifs). Rien qu’à voir la pochette et lire la biographie de nos amis de PET THE PREACHER j’ai envie de jeter cette galette par la fenêtre. Cela devient risible de voir que dès qu’un courant musical éphémère semble rencontrer le public, un tombereau de groupes se précipite pour sortir des albums pas désagréables mais qui montre tous l’originalité de la filmographie de Clara Morgane. Donc voilà un de plus…

Ne jetons pas la pierre aux danois sui font preuve d’opportunisme certes mais qui montrent également quelques talents dans le domaine. Et ils ne sont pas leur coup d’essai même si ils auraient eu de grosses difficultés à sortir leur album sur un label aussi actif que Napalm Records sans cette alignement favorable d’étoiles. Ils ont déjà à leur actif un premier album, The Banjo en 2012 puis un double EP, Papa Zen and Meet the Creature sorti dans un certain anonymat en 2013. Mais tout a changé depuis et les voici sous le feu des projecteurs.

Stylistiquement parlant vous savez déjà tout, PET THE PRERACHER propose un heavy rock très influencé à la fois stoner et blues. Le power trio va directement à l’essentiel et évite de perdre son temps en froufrous inutiles. Les chansons sont réduites à leur plus simple expression, souvent assez lente, puissante, quasi hypnotique, « doomesque ». Le feeling est là, le savoir-faire aussi mais malheureusement l’ennui pointe rapidement le bout de son nez. L’auditeur va avoir l’impression de rentrer dans un long tunnel, les riffs finissent par se ressembler et cela manque d’éclat. Individuellement les chansons s’avèrent sympathiques mais les unes enchainées aux autres, l’absence de relief, d’aspérités devient criant.

Dans un bar enfumé, dans la torpeur d’une très chaude journée dans le désert du Nouveau-Mexique, la bière aidant, pourquoi pas mais à jeun, The Cave & the Sunlight semble recycler des vieux riffs déjà entendus maintes et maintes fois. Aucune étincelle ni aucun éclair de génie ne viendra réveiller l’auditeur endormi. Triste constat.

Oshyrya (4,5/10)

 

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Napalm Records / 2014

Tracklist (51:59 mn) 01. The Cave 02. Let Your Dragon Fly 03. Kamikaze Knight 04. Remains 05. Fire Baby 06. Marching Earth Pt.1 07. Marching Earth Pt.2 08. The Pig & The Haunted 09. What Now 10. I´m Not Gonna 11. The Web (Bonus Track)