À sa sortie l’année passée, Ascension To The Throne Ov Self avait suscité chez moi plus de questions que de réponses et j’étais resté méfiant. C’était presque trop beau, trop efficace, quelque chose devait clocher. On en a vu passer, des feux de paille qui promettaient monts et merveilles et finissaient par peiner à se hisser au-dessus de la moyenne, et Sidious n’aurait pas été le premier, ni le dernier à rater la marche traîtresse entre le premier essai prometteur et la confirmation sur la deuxième galette.

Mais Sidious s’en fout de cette marche. Sidious a pris l’ascenseur. Et le résultat fait très, très mal.

Et pourtant, la base reste la même : un Black/Death sympho de qualité supérieure, à mi-chemin entre Behemoth (époque pré-Satanist) pour la brutalité et Dimmu Borgir pour l’apport symphonique et le côté grandiloquent de la chose (sans oublier une ou deux petites touches de chant clair parfaitement intégrées), le tout magnifié par une production sans faille. Les qualités dévoilées sur le premier ep sont toujours là, restait à voir si le groupe pouvait maintenir un tel niveau sur un album entier… et c’est le cas ! Les 36 minutes de Revealed In Profane Splendour ont tout ce qu’il faut pour plaire aux fans du genre : les compos sont travaillées et ambitieuses, la brutalité du propos est habilement contrebalancée par les éléments symphoniques et l’ensemble de l’album brille par sa cohérence et sa constance.

Sidious vient de frapper un très grand coup et a sorti, selon moi, le meilleur album du genre cette année, et rares sont les groupes qui ont su me convaincre aussi aisément en Black/Death depuis des lustres. La note que j’avais donnée au groupe l’année passée était très sévère et ne reflétait pas vraiment la qualité de cette sortie. Face à ce Revealed In Profane Splendour, je ne peux que m’incliner. Ils sont forts. Très forts même. Behemoth m’avait déçu en début d’année, Dimmu Borgir a disparu des radars depuis 4 ans… mais avons-nous encore besoin des Polonais et des Norvégiens avec des Anglais aussi doués ?

Mister Patate (9/10)

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Kaotoxin Records / 2014
Tracklist (36:04) 1. Sacrilegious Majesty 2. Inexorable Revelation 3. Revealed in Profane Splendour 4. Annihilation of Abhorrent Credence 5. Obscenity Ov Old 6. Infernal Reign 7. O Paragon, Bringer Ov Light