oshy_12012014_Th_HydLa même réalité s’impose à tous les groupes. Multiplier les concerts, sortir des EPs et des clips vidéos sur internet pour se faire connaître, tout cela est très bien, utiles sans aucun doute mais le vrai juge de paix vient du premier album. Ce disque sera scruté, analysé et seulement alors, confronté aux autres artistes du moment, le groupe saura où il en est réellement, face à la concurrence. Les italiens de THE HYDE sont maintenant à cette croisée avec la parution d’un premier album, Genetic Distortion. Les plus « pointus » d’entre vous ont peut-être déjà entendu parlé d’eux via un EP sorti en 2012, Evolutionary Trash. Un single en particulier , « Me And Charline » a eu droit à son petit buzz sur internet.

Dans une veine nu-metal, les turinois proposent une musique rapide et bourrée d’énergie. Leur approche n’est pas sans rappeler les débuts de cette scène au milieu des années 90, début 2000. Nos amis ne s’en cachent pas mais à l’écoute de ces treizes compositions, l’ombres des DEFTONES et surtout de KORN est très pesante. Et le talent n’est pas non plus le même. Les italiens se cherchent au niveau du style et cela s’entend. Les différentes compositions paraissent brouillonnes et mal assurées et le son quoique correct manque nettement de punch. La batteur s’en sort avec les honneurs via des rythmiques complexes et maîtrisé ce qui n’est pas vraiment le cas du chanteur qui peine à convaincre sur la longueur. La faute également aux lignes mélodiques sans queue ni tête. Si vous arrivez à suivre les circonvolutions s’un « Hybris » c’est que vous avez bien du courage. Les touches électro qui apparaissent régulièrement ici et là tombent souvent à plat et finissent par énerver plus qu’autres chose.

Je me suis beaucoup ennuyer à l’écoute de Genetic Distortion. Les italiens sont jeunes, peu expérimentés mais ils ont quand même bien raté la cible. Les chansons devraient être concentrées, explosives et hyper accrocheuses mais malheureusement THE HYDE a complexifié son propos à l’excès. Si vous êtes nostalgiques des débuts de KORN et de cette scène nu métal désormais à l’agonie pourquoi pas. Mais ne vous attendez quand même pas à des miracles.

Oshyrya (4,5/10)

 

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This is Core Records – PR Lodge/ 2014

Tracklist (44:18 mn) 01. Mono No Aware 02. Negative Zero 03. Spare Change 04. Alamut 05. Sabi 06. Hybris 07. Headache 08. Fishbowl 09. Yugen 10. Red D 11. Breath Witness 12. Attention Whore 13. Wabi