oshy_11112014_Th_SixxiA la lecture de la biographie du groupe THE SIXXIS ont peut légitimement se demander ce qu’ils ont pu faire, quel que soit leur talent, pour qu’une fée se penche ainsi sur leur cas. Personne ne doute de la quantité de travail réalisé mais ils ont fait les bonnes rencontres au bon moment.

Tout a commencé par une simple collaboration en juin 2006 entre différents musiciens confirmés sous la baguette du maître d‘œuvre et chanteur Vladdy Iskhakov. Pendant des années, ils construisent leur identité et leur son rock en distillant et amalgamant des influences très variées, de RUSH et MUSE, en passant par SOUNDGARDEN, KINGS X et ALICE IN CHAINS. Sacré grand écart me direz-vous et pourtant cela passe très bien. Tout d’accélère en 2012 alors que THE SIXXIS multiplient les apparitions scéniques et surtout tape dans l’œil de Malcolm Springer un producteur de prestige. Ils enregistrent dans la foulée un EP éponyme et se voient offrir la chance en 2013 d’accompagner THE WINERY DOGS sur leurs tournées américaines et européennes. Prêts et motivés, ils entrent immédiatement après en studio pour mettre en boite ce premier album sous la férule du producteur star David Bottrill (TOOL, PETER GABRIEL, KING CRIMSON).

Et il faut se rendre rapidement à l’évidence, le charme de THE SIXXIS agit presque immédiatement. Le rock maîtrisé et foisonnant proposé par les américains fait mouche au bout de quelques minutes. On l’a dit les influences sont larges mais elles s’avèrent être bien digérées pour notre plus grand plaisir. Tout ici respire le professionnalisme et la talent. Chaque chanson possède un charme certain et l’auditeur se verra entrainer dans un périple bien agréable. La roue n’a pas été réinventée, les riffs et les mélodies sont parfois désarmants de simplicité et pourtant cela fonctionne. La chanson d’ouverture « Dreamers » en est le meilleur exemple. L’origine des musiciens est évident tant Hollow Shrine sonne américain du début à la fin. Nous pourrions quand même émettre un reproche Le seul reproche sur le côté très formaté et calibré de l’album. Bottrill connait depuis longtemps toutes les ficelles du métier et on peut penser qu’il a impitoyablement éliminé tout ce qui dépassait, tout le gras ou le sucre qui parfois font la saveur d’un plat. Cela finira par amener une petite lassitude à la fin.

Le talent de THE SIXXIS est là c’est évident et ils signent un premier album très réussi. Ils sont également bien entourés et le fond et la forme s’avèrent être immaculé. Il est facile de deviner que le groupe doit depuis quelques semaines faire le bonheur des radios rock indépendantes outre-Atlantique. Le public européen a eu l’occasion de récemment les voir et d’apprécier en connaisseur le potentiel du groupe. On attend la suite pour transformer définitivement l’essai. A surveiller.

Oshyrya (7,5/10)

 

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glassVille Records / 2014

Tracklist (41:23 mn) 01. Dreamers 02. Long Ago 03. Nowhere Close 04. Home Again 05. Forgotten Son 06. Waste of Time 07. Coke Can Steve (inst) 08. Opportune Time 09. Out Alive 10. Weeping Willow Tree