Oshy_07122014_UndersmpkLe chargé de promo du label This is Core est un garçon charmant mais il persiste à vouloir nous faire chroniquer des albums plus improbables les uns que les autres dans des styles qui sont loin de reporter tous les suffrages de la rédaction. Je garde moi aussi le secret espoir de trouver un jour un groupe qui trouvera grâce à mes yeux. Patate a connu récemment une épiphanie avec RISE OF THE NORTHSTAR (chronique ici) alors pourquoi pas moi.

Les victimes expiatoires du jour d’appelle UNDERSMOKINGDOORS (oui en un mot et en majuscules). Ce groupe est né à Turin en 2004 et a déjà quielques sorties sous le bras: un EP autoproduit, This Thecadance, en 2007, un premier album, One Minute Underground, publié en 2009 chez Myphonic Records et un disque live, 13 and LIVE!, enregistré en 2013 pour fêter dignement les dix ans d’existence du groupe. Voici la suite sous la forme d’un second opus, The Great Inertia.

Signalons d’emblée qu’il est gonflé de parler d’un album quand on ne propose que vingt-neuf minutes de musique. Aurait-il été compliqué d’ajouter deux ou trois chansons histoire d’atteindre (péniblement) les quarante minutes et ne pas ainsi laisser un goût amer à l’acheteur ? Espérons au moins que The Great Inertia sera vendu à prix modique.

UNDERSMOKINGDOORS présente la spécificité d’utiliser deux chanteurs qui évoluent tous les deux dans un registre chant clair masculin. Pas de hurlements ou de growls ici, nous restons entre gentlemen. Le premier contact avec la musique des transalpins s’avère plutôt positif avec des titres rock variés et assez plaisants. Les influences sont multiples, entre crossover, post-grunge et rock US, UNDERSMOKINGDOORS tirent efficacement son épingle du jeu avec des chansons attrayantes comme « Skeletons » et « Hollywood Thriller ». Ce choix de deux voix est payant en donnant plus d’épaisseur et de force aux différentes chansons. Les modèles sont évidents et assumés : DEFTONES, CHEVELLE, STONE SOUR pour n’en citer que quelque uns. Le son de ce disque est très bon, saluons donc le travail du groupe bien sûr mais également du producteur, Andrea Fusini.

UNDERSMOKINGDOORS a ici fait du bon travail et ils n’ont pas à rougir de ce disque. Je persiste à penser qu’il manque une ou deux chansons pour donner l’illusion d’en avoir pour son argent. Sans hurler au génie, les italiens nous promettent de passer un bon moment et tiennent leur pari.

Oshyrya (07/10)

 

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This Is Core Records / 2014

Tracklist (29:04 mn) 01. Hollywood Thriller 02. Skeletons 03. H.O.T.T. (Hands Off the Trigger) 04. Bulletproof 05. Confess 06. The All Night Satellite 07. Number One Gun 08. My Own Summer (feat. Weak and Betrayed)