oshy_08062015_AdramelAvec cet album, le quatrième en plus de vingt-cinq ans de carrière, les italiens d’ADRAMELCH mettent une touche finale à leur aventure en commun. Les fidèles Vittorio Ballerio et Gianluca A. Corona ont décidé de tourner la page après une dernière aventure collective. La vie du groupe n’a jamais été un long fleuve tranquille comme le démontre sa discographie en pointillé. Mais reconnaissons aux transalpins une passion sans faille qui force le respect de tous. Il leur restait maintenant à terminer sur une bonne note et Opus leur donne cette opportunité.

Depuis Lights From Oblivion publié en 2012 déjà chez Pure Prog Records, ADRAMELCH a évolué, passant d’un métal progressif à la QUEENSRYCHE vers des rivages plus calmes mais pas moins riches et protéiformes. Autant la réédition de leur premier disque, Irae Melanox (chronique ici) devenu culte dans le milieu underground de la Botte, ne m’avait pas vraiment plu, autant l’écoute d’Opus révèle petit à petit bien des charmes, bien des subtilités. Dans un style plus posé et moins flamboyant, ADRAMELCH parvient à atteindre de nouveaux sommets où la mélodie et l’émotion passent avant tout le reste. L’introduction des claviers renforcent les ambiances et offrent une vaste palette d’humeurs et de sensations. Autant le chant très aigu de Vittorio Ballerio avait pu m’agacer par le passé, autant sans fois-ci dans une démarche plus retenue, il déploie tout son talent et offre une très belle prestation. On croirait parfois entendre Ralf Scheepers (ex-GAMMA RAY, PRIMAL FEAR).

Gianluca A. Corona a toujours été le capitaine artistique de ce navire en composant toute la musique mais les années passant, il a su parfaire son art et simplifier son propos. Des titres comme « Long Live the Son » ou encore « Pride » s’avèrent être très réussis et vont donner bien du plaisir aux amateurs. Le point faible du groupe a toujours été la production avec un son souvent faiblard et brouillon desservant la musique. Cette fois-ci, ADRAMELCH a fait appel à un producteur extérieur en la personne de Guido Block. Sans être absolument génial, le son reste correct mais si nous sommes encore loin des meilleures productions européennes. Enregistré au “Lo Studio” de Milan, Opus accueille deux chanteurs invités, ce même Guido Block et Simona Aileen Pala qui interviennent sur quatre titres. Là encore cela apporte une belle variété vocale à cet album.

ADRAMELCH tire sa révérence mais on peut sans aucun doute affirmer que les italiens le font avec un certain panache. Opus s’avère être un album solide et très agréable dans une veine rock progressive. Nous étions loin de nous attendre à une telle performance de la part de nos amis. Mieux vaut tard que jamais annonce l’adage populaire. C’est vrai même si cela ne peut que laisser certains regrets quand vient le moment de se retourner sur la carrière passée du groupe. RIP

Oshyrya (08/10)

 

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Pure Prog Records / 2015

Tracklist (66:40 mn) 01. Black Mirror 02. Long Live The Son 03. Pride 04. Northern Lights 05. Only By Pain 06. A Neverending Rise 07. Fate 08. Ostinato 09. As The Shadows Fall 10. Forgotten Words 11. Trodden Doll 12. Where Do I Belong