oshy_28072015_ApneicLe drôle de visuel choisit par les transalpins d’APNEICA pourrait en séduire certains mais tous les amateurs risquent de trouver amers les maigres vingt-sept minutes de musique proposées ici. Quatre chansons et puis s’en vont. Nous avons donc bien ici affaire à un EP car il serait osé de qualifier cela d’album. Ce projet est né en 2007 comme un projet solo mené par Alessandro Seghene du fond de son village de Sorso en Sardaigne. En 2010, il met la touche finale à un premier album éponyme, instrumental qui présente la facette la plus expérimentale du guitariste italien. Mais pour aller plus loin et poursuivre sa quête, Seghene avait besoin de camarades de jeu et il constitue donc en quelques années un line-up complet. De ce nouveau collectif émerge quatre nouvelles chansons dont trois chantées en langue sarde. Il trouve la perle rare en la personne d’Ignazio Simula pour donner une voix à sa musique.

Le voyage auquel nous invite APNEICA n’a rien d’un long fleuve tranquille. Les atmosphères subtilement tissées restent très sombres et inquiétantes. Tout cela ne sent pas vraiment la joie de vivre et les influences dark, gothic et doom prennent rapidement le pas sur le reste. Amis dépressifs cet EP saura faire vibrer ce qu’il vous reste de cœur. Malgré des touches plus extrêmes au niveau du chant et de quelques riffs/rythmiques plus agressives, le propos des transalpins restent plutôt accessible pour peu que vous soyez un métalleux expérimenté. Tout au long de ces quatre compositions, vous passerez au plus près de divers rivages sombres et lourds, de MY DYING BRIDE à NEUROSIS en passant par OPETH (l’ancien) et KATATONIA. Avec des titres d’une durée oscillant entre cinq et huit minutes, une certaine langueur, une petite lassitude risque de s’emparer de vous avant la fin de l’EP mais on se demande si cela ne fait pas partie de l’expérience artistique elle-même. La production est propre, soignée sans atteindre les sommets des meilleurs groupes européens. Signalons quand même que le mastering a été confié à Tony Lindgren aux Fascination Street Studios en Suède.

Pulsazioni… Conversione semble être construit autour d’un concept centré sur l’eau considéré comme un voyage pour l’être humain. Cela éclaire un peu la pochette mais votre serviteur n’a pas tout compris. Il s’est laissé bercer par cette musique sombre et inquiétante jusqu’aux tréfonds de l’océan. Depuis, la rédaction toute entière attend fébrilement de ses nouvelles…

Oshyrya (06/10)

 

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Club Inferno Ent. / 2015

Tracklist (27:35 mn) 01. Alba Artificiale 02. Assenza Di Gravità 03. In Orbita 04. Pulsazioni… Conversione