oshy_22022015_AurLe projet AURA peut fièrement afficher de belles années d’expérience sur son tableau de chasse puisque l’aventure a débuté en 1996 de l’initiative de Giovanni Trotta, Angelo Cerquaglia et Giuseppe Bruno, trois vieux amis passionnés de musique. Leurs influences sont clairement à chercher du côté du rock progressif des années 70 et de métal des décennies 80 et 90. Vu de l’extérieur AURA peut sembler avoir été un projet long à émerger et pourtant les transalpins ont publié plusieurs démos avant d’enfin sortir un premier album, A different View From The Same Side en 2008. Suivra Deliverance en 2001 puis Noise, le troisième opus, en ce début d’année.

Dès la première écoute de ce Noise, on sent bien que les italiens peuvent s’enorgueillir d’un solide savoir-faire et d’une belle expérience scénique à travers les multiples concerts donnés un peu partout de l’outre côté des Alpes. La démarche est résolument néo prog dans l’ensemble avec des touches plus appuyée, quelques riffs et quelques rythmiques plus fondamentalement métal viennent enrichir le cocktail AURA. Les différentes compositions se veulent complexes, empruntes d’une certaine profondeur même si les italiens ont su faire preuve d’attention pour rester mélodique est accessible. Les guitares mènent les débats mais les claviers interviennent subtilement pour donner corps et épaisseur à la musique proposée. Le quatuor fait la preuve de sa maîtrise d’un solide bagage technique mais saluons en particulier la performance de Giovanni Trotta qui assure le chant et la batterie. Sa voix chaude et expressive insuffle une vigueur appréciable dans ces chansons.

Loin de choisir la facilité, AURA n’hésite pas à aborder des thèmes contemporains à travers ses paroles qu’il s’agisse de la guerre, le manque de cohésion de notre civilisation moderne ou le besoin que nous ressentons tous d’évoluer sur le plan spirituel. Bizarrement, pour parler de la musique de Noise, le label évoque STYX, REO SPEEDWAGON, KANSAS et SAGA. Je confirme pour le dernier cité même si je parlerais pour ma part d’un IQ ou encore d’un RIVERSIDE coloré par des touches QUEENSRYCHE ou DREAM THEATER ici et là.

Noise se laisse écouter avec plaisir, son seul défaut reste un son un peu trop brut et pas assez léché à mon goût. Mais on devine que le budget du groupe devait être assez serré. La pochette confirme cette bonne impression d’ensemble grâce à sa complexité et son épure. Un bel emballage pour un bel album.

Oshyrya (7,5/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Spider Rock Promotion / 2015

Tracklist (52:04 mn) 01. No Hatred 02. From Dust To Life 03. Behind My Eyes 04. Under Black Skies 05. Over The Ground 06. Silence In A Word 07. Dream Of Memories 08. On The River Of Time 09. Falling 10. The Distant World