oshy_22022015_Dank_JonDANKO JONES, le groupe, représente bien cette scène rock nord-américaine toujours super efficace et pourtant ne rencontrant pas forcément le succès escompté. Le potentiel est grand, surtout outre-Atlantique, mais les fans restent plutôt polis surtout en Europe. Pourtant les canadiens n’ont pas économisé leur force et n’ont cessé d’écumer le maximum de salle dans nos vieux pays. Ce n’est pas comme RUSH qui ne vient jamais chez nous, trop occupé à remplir des stades aux USA et Canada. Tous ne s’en rendent pas compte mais le trio roule sa bosse depuis presque deux décennies maintenant.

Né en 1996, il leur faudra six ans pour accoucher d’un premier album, Born a Lion, en 2002. Depuis, la source ne s’est jamais tarie avec un nouvel album publié avec régularité tous les deux ou trois ans. Entre temps, on ne compte plus les tournées interminables avec les plus grands noms comme les ROLLING STONES ou plus récemment VOLBEAT. Danko Jones lui-même prend beaucoup de place au sein de son groupe mais on oublie trop souvent son camarade de jeu depuis les débuts, John Calabrese à la basse. La malédiction vient plutôt du poste de batteur qui semble frappé d’une instabilité aigue. Le dernier arrivant se nomme Rich Knox et n’est pas moins que leur septième batteur. Il fait avec Fire Music sa première apparition discographique avec le groupe.

La pochette de cet album synthétise bien l’esprit et l’impact de ces nouvelles chansons sur l’auditeur. L’injection d’énergie et d’adrénaline se veut massive via ces titres rapides, directs et rentre-dedans à souhait. En trois minutes, grâce à des riffs massifs et assassins, une rythmique pachydermique et une mélodie vocale toute simple, la messe est dite. Ce rock couillu et râpeux fera frétiller les plus endurcis des rockers. Tout amateur qui se respecte devrait taper du pied et secouer la tête. La recette n’est pas nouvelle mais elle est diablement efficace. Et ce côté un peu stoner/desert rock ne gâche rien et donne encore plus d’épaisseur et de corps aux propos des canadiens. Pour quelqu’un qui découvrirait DANKO JONES avec Fire Music, l’origine nord-américaine du trio apparaîtra évidente. Nos amis ont le chic pour pondre des brûlots courts et tranchants par paquet de douze. Les comparaisons avec d’autres groupes comme SOUNDGARDEN ne manqueront pas. Danko Jones lui-même fait parfois preuve d’une de voix voisine de celle de Chris Cornell, en moins doué quand même.

Même si l’album est court, difficile de ne pas ressentir une certaine lassitude à l’écoute de Fire Music. Le plan rouleau-compresseur s’est bien mais à force le sentiment de déjà-entendu ailleurs sur ce ou l’un des précédents émerge. Le DANKO JONES s’apprécie par petites touches de quatre ou cinq chansons à la suite histoire de prendre un coup de pied au cul immédiat mais l’effet s’émousse sur la longueur. Rien à redire par contre au niveau du son de l’album, comme d’habitude avec les canadiens, le travail a été bien fait et ces chansons sonnent d’enfer.

Les fans seront comblés, DANKO JONES livre la marchandise attendue sans réel surprise mais sans faute de goût ni fausse note non plus. Jones, Calabrese et Knox ont fait du bon travail et son désormais armés pour faire danser le public lors des nombreux concerts à venir un peu partout en Europe. Ce label canadian reste une valeur sûre.

Oshyrya (07/10)

 

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VeryCords / 2015

Tracklist (36:33 mn) 01. Wild Woman 02. The Twisting Knife 03. Gonna Be A Fight Tonight 04. Body Bags 05. Live Forever 06. Do You Wanna Rock 07. Getting Into Drugs 08. Watch You Slide 09. I Will Break Your Heart 10. Piranha 11. She Ain't Coming Home