oshy_08022015_DarkiDARKING se veut la réponse italienne à cette vague revival NWOBHM. Le groupe est né à Piombino, de l’autre côté des Alpes, en 2005 de la rencontre du guitariste Agostino Carpo et du batteur Leonardo Freschi. Le premier est assez connu des spécialiste du métal transalpin pour son travail d’une décennie (1984 à 1994) au sein des florentins de DOMINE. Freschi quand à lui ne peut pas mettre en avant un CV aussi fourni mais il avait alors accumulé pas mal d’expérience au sein de groupes locaux. Leur passion commune pour le métal classique des BLACK SABBATH, RAINBOW, RIOT, HELSTAR et les groupes des seventies comme DEEP PURPLE, LED ZEPPELIN et URIAH HEEP a conforté leur volonté de monter un groupe ensemble. Pour mener à bien ce projet, ils avaient besoin de camarades de jeu supplémentaires ce qui est fait les années suivantes avec l’intégration du chanteur Mirko Miliani et du bassiste Matteo Lupi. Les concerts aidant, DARKING développe son répertoire et présente début 2015 son travail à travers cet album, Steal the Fire.

Il suffit de consulter la liste des ingrédients pour rapidement devenir la teneur du plat préparé sous nos yeux. Les italiens ne cachent pas leurs influences et ils se sont mis consciencieusement au travail pour accoucher de huit chansons dans une veine heavy metal old school construit sur des riffs forts, accrocheurs à même de donner du corps et un cachet assez guerrier à la musique de DARKING. Ne vous attendez pas à de grandes surprises, le terrain est connu et l’objectif n’est absolument pas de sortir des sentiers battus et d’innover. Le travail de composition reste sérieux et appliqué et des chansons comme « Steal the Fire » pourront faire vibrer les fibres de certains métalleux par leur fraicheur et leur simplicité. N’attendez pas des miracles mais l’honnêteté de la démarche force le respect. La production est assez fragile mais Steal the Fire se laisse quand même bien écouter. De plus, la pochette est loin d’être vilaine. Carpo n’a pas résisté au plaisir de faire un clin d’œil à son passé en reprenant le « Stormbringer » issu du vieux répertoire de DOMINE (démo Champion Eternal de 1989). Les vieux fans seront ravis de cette invocation du passé, leur madeleine de Proust à eux.

Dommage que dans l’ensemble le groupe fasse preuve d’un certain manque de caractère en appliquant de façon un peu trop scolaire la recette classique NWOBHM. Mais ne soyons pas trop exigeants, DARKING se fait avant tout plaisir et leurs ambitions sur la scène européenne restent très limitées. Cela reste un groupe avant tout local. Pour les plus collectionneurs, sachez qu’en plus de cet album, DARKING apparait également sur les albums tributes consacrés à OMEN (2012) et STRANA OFFICINA (2014).

Oshyrya (6,5/10)

 

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Jolly Roger Records / 2015

Tracklist: 01. Icarus 02. Steal the Fire 03. Eldorado 04. I'm A Legend 05. Killing Machine 06. The Storyteller 07. Stormbringer 08. Circle of Life (Cd bonus)