Après Primitive Man voilà encore une chronique que je n’avais pas programmée au départ ! Je suis tombé sur la page Facebook de manière incongrue et le soigneux de l’artwork allié à ma très grande curiosité ont fait le reste. Pour tout vous dire j’ai été immédiatement happé par cet obscur projet qui nous vient des USA, de Richmond en Virginie pour être plus précis. Quand je dis « obscur » c’est un terme adéquate puisque à part une page Facebook et une page Bandcamp quasi vierges de toute information en rapport avec cette formation, j’ai dû aller chercher du côté de Metal Archives (Metallum). C’est d’ailleurs grâce à Metallum dont je n’aurai de cesse de vous vanter les vertus que j’ai pu recueillir le peu d’infos que je vous rends dans cette chronique.


Sachez que comme pour Downfall Of Nur (chronique ici), Panopticon (chronique là) ou The Clearing Path dont je vais vous gratifier d’une chronique très prochainement, Draath est le projet d’un seul homme ! J’ai aussi appris que les cinq longues titres qui composent ce premier album ont été enregistrés en 2008 et ne sont disponibles que depuis le 24 Mai en téléchargement via  Bandcamp (cliquez ici). Profitez-en car comme nous allons le voir la musique de Draath vaut le détour !  En Juillet prochain ces cinq titres de Black Slumber seront édités en K7 audio pro par Obscure Vanity (Facebook ici).

 
Comme je le disais la musique de Draath est vraiment pas mal pour le premier essai d’un seul homme ! On évolue tout au long entre un Black Metal spectral presque Ambient et un Black /Death metal primitif, caverneux voire explosif par moments. Le genre de musique que des groupes comme Antediluvian, Wrathprayer, Portal, pratiquent. Draath nous concocte par le biais de ses longues compositions une sorte de vortex sonore au climat oppressant, malsain et incantatoire mais paradoxalement le tout sonne de manière assez confortable ! Oui je sais je suis complétement taré ! Faites l’essai et vous saisirez peut-être ce que je veux dire !


L’intégralité des morceaux forme un tout évolutif et cohérent. Je trouve même que l’enchainement des morceaux forme une boucle  qui invite l’auditeur à réécouter le tout inlassablement. Comme je le disais plus haut tous les morceaux ont un aspect incantatoire voire une emphase transcendantale. Comme sur « Invocation I – Black Void of Slumber » avec sa longue intro d’incantations païennes et shamaniques surplombées de lents et profonds battements de tambours ou la trame de « Invocation III – The Black Portal » avec ses Down tempo et ses riffs tournoyant et lancinant.  J’aurai pu citer le très spectral « Invocation IV – Descent Into Darkness » tout aussi lancinant. Ces aspects contrastent avec les nombreuses explosions de violences qui menacent à tout instant sur l’album comme sur le terrorisant dernier titre « Invocation V – Arrival Acceptance of the Throne of Hell ».


Encore une fois je préviens que la musique présentée par Draath n’est pas à mettre entre toutes les oreilles ! Il s’agit du Metal dans ses retranchements les plus extrêmes et autant vous dire que la séduction ou les chorus racoleurs ne sont pas du tout à l’ordre du jour ! Votre serviteur a été littéralement happé et a énormément apprécié la musique que Draath nous présente avec Black Slumber. Vous commencez peut-être à savoir maintenant que je soutiens becs et ongles cette scène la plus sombre et extrémiste de notre Metal contemporain car je lui trouve un énorme charme et une authenticité certaine ! Pour sûr Draath peut être fier car il en est un digne et doué représentant !


FalculA (8/10)


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Autoproduction – Obscure Vanity  / 2015
Tracklist (34:20) : 1. Invocation I – Black Void of Slumber 2. Invocation II – Journey Within the Shadows of Death 3. Invocation III – The Black Portal 4. Invocation IV – Descent Into Darkness 5. Invocation V – Arrival Acceptance of the Throne of Hell.