oshy_17042015_GloombaLes allemands de GLOOMBALL ne sont pas là pour rigoler et amuser la galerie. Si vous en doutiez, il vous suffira de regarder la pochette pour vous en convaincre. Le premier opus des teutons, The Distance (chronique ici) ne nous avait pas complétement convaincu, GLOOMBALL rencontrait quelques difficultés pour s’extraire de la masse des groupes rock/métal alternatif qui pullulent ces dernières années. Reconnaissons qu’ils faisaient alors preuve de sérieux et d’une belle application mais il leur manquait alors le petit plus qui change tout. Depuis la sortie de The Distance, ils ont encore gagné en expérience arpentant les routes européennes aux côtés de groupes très divers comme EAT THE GUN, EISBRECHER ou encore SALTATIO MORTIS. Les deux derniers peuvent surprendre tant les univers entre les formations semblent différents. Mais l’éclectisme n’a jamais fait de mal.

The Quiet Monster s’ouvre sur deux brûlots d’une belle efficacité, « Monster » puis « Straight to Hell ». D’entrée, les guitaristes Björn Daigger et Jossi Lenk montrent de quel bois ils se chauffent et alignent les riffs accrocheurs. La section rythmique n’est pas en reste avec un une batterie et une basse qui groove au diapason. Alen Ljubic se charge de parfaire le tableau avec son chant très expressif et ses refrains accrocheurs. Le charme agit bien et vous vous surprendrez à siffloter ces chansons assez rapidement. Dommage que la tension retombe nettement avec un « All Beauty Dies » moins convaincant, plus lent et pataud. GLOOMBALL n’excellent pas vraiment dans ce registre et l’auditeur retrouve le sourire à l’écoute des premières mesures d’un « Sirens (Die Alone) » plus énervé. Quand GLOOMBALL décide de se la jouer NICKELBACK comme sur « One More Day » ou « Towards the Sun » la mayonnaise ne prend pas vraiment et la déception prend le pas sur l’intérêt du début. Reconnaissons que le groupe parvient à nous surprendre en intégrant dans sa musique des touches inattendues comme sur les deux dernières compositions de l’album « Blood Red World » et « Blue Is Turning Into Gray ». Apparait alors un côté plus atmosphérique mettant en avant le côté accrocheur du refrain. Matthias Hechler de CREMATORY vient d’ailleurs apporter sa petite contribution sur deux chansons. Du côté de la production rien à redire, The Quiet Monster a été mis en boite par Kristian ‘Kohle’ Kohlmannslehner (CREMATORY, POWERWOLF) aux Kohlekeller Studios près de Francfort.

Cet album produit de drôles d’effet sur l’auditeur qui risque de connaître des humeurs assez variées, de l’enthousiasme au début, à la déception ensuite pour enfin finir surpris et plutôt charmé par la volonté d’innovation de GLOOMBALL sur les deux dernières chansons. Dommage qu’une moitié d’albums faite de chansons plus lentes et moins inspirées ne viennent gâcher un peu la fête. GLOOMBALL laisse entrevoir un joli potentiel mais il va falloir qu’ils cessent d’avoir le c… entre deux chaises. L'heure du choix est arrivée.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2015

Tracklist (50:43 mn) 01. The Quiet… 02. Monster 03. Straight To Hell 04. All Beauty Dies 05. Towards The Sun 06. Sirens (Die Alone) 07. One More Day 08. Sullen Eyes 09. (Don’t) Surrender 10. Unbreakable 11. Blood Red World 12. Blue Is Turning Into Gray