oshy_23032015_KrysentemiAujourd’hui à l’occasion de la chronique du nouvel album des italiens de KRYSANTEMIA, je vais me permettre d’adapter une expression populaire hexagonale. En effet, l’écoute de ce Finis Dierum (fin du jour) fera regretter à plus d’un de ne pas encore « bouffer les chrysanthèmes par la racine ». Vous conviendrez que les pissenlits ne convenaient pas du tout ici. Nos amis du jour proposent un thrash métal mâtiné de death des plus énervés, à même de favoriser à toute allure votre passage dans l’au-delà. 

KRYSANTEMIA est un groupe né dans le nord de l’Italie à Pavullo nel Frignano sous l’impulsion de Lucio et Alessandro Secchi (batterie et basse). Ils voulaient tout simplement vivre leur passion et composer leur propre musique. Ils s’entourent de trois camarades de jeu et multiplie les concerts pour se faire connaître et accroitre leur expérience. Ce tout ce travail nait une première démo, This Is Resurrection en 2009. Les concerts continuent de s’enchaîner et les transalpins finissent par publier en 2012 un premier véritable album, Lay Down Forever, chez New Idols en 2012. Ils récoltent le fruit de leur travail et assurent en 2013 une tournée aux côtés des grecs de ROTTING CHRIST. Battant le fer tant qu’il est chaud, les voici de retour pour un nouveau cycle avec un deuxième album sous le bras, Finis Dierum, chez Memorial Records.

Le groupe ne cache pas ses influences et assument complétement de tirer son inspiration de la période faste de la scène thrash des années 80 : SLAYER, KREATOR ou encore AT THE GATES font partie des groupes de chevet des italiens et cela s’entend. Mais ne craignez pas une pâle copie de ces groupes, les italiens tentent d’évidence de se construire un son et une identité propre à partir de ces racines. Et ils ne ménagent pas leur peine pour proposer des chansons courtes mais bien rentre-dedans, allant à l’essentiel sans guimauve ni fioriture inutile. En trois minutes tout est dit sous la forme d’un uppercut à la fois vicieux et méchant. Les riffs saignants s’enchainent rapidement et ne feront pas de quartier. KRYSANTEMIA sait également se faire plus subtil avec quelques harmonies bien senties et lumineuses. Mais l’accalmie ne dure pas et la brutalité reprend rapidement ses droits. Le son général se veut assez râpeux et sale et constitue un écrin parfaitement adapté à la démarche du groupe. Chacun des musiciens proposent une solide performance même si Finis Dierum rencontre quelques difficultés à tenir la distance. Il faut bien avouer que le dernier tiers du disque est plus poussif et laisse s’installer une certaine lassitude.

KRYSANTEMIA ne démérite pas et laisse même entrevoir un joli potentiel même Finis Dierum montre un groupe encore fragile et incertain. Au lieu de monter crescendo, l’attractivité de l’album décroit chanson après chanson, écoute après écoute. L’énergie et la colère canalisées pour accoucher de ce deuxième album est tout à fait respectable mais manque encore de finition pour atteindre les sommets. Le groupe est encore jeune et les concerts à venir aux côtés des cultes MARDUK et BELPHEGOR seront de belles opportunités pour apprendre et progresser au contact des meilleurs.

Oshyrya (06/10)

 

Site officiel

Facebook Officiel

 

Memorial Records / 2015

Tracklist (33:36 mn): 01. In Corpus Diaboli 02. Finis Dierum 03. At Last 04. Not Alone 05. Sadistic Possession 06. Incarnation 07. When the Sun Dies 08. Shadow of Fault 09. Try to Get Lost 10. Six Feet Away 11. Saint Evil