oshy_12092015_Nex_T_NonQuand votre père s’avère être une des figures les plus importantes de la scène métal progressive mondiale, on peut affirmer que vous êtes tombé dedans étant petit et que votre chemin semble tout tracé. Soit vous suivez les pas du père soit vous faites l’inverse histoire de se rebeller et de se démarquer de cette imposante figure tutélaire. Tel a dû être le dilemme de Max Portnoy, le batteur du groupe et de ses petits camarades, qui à l’age de 15 ou 16 ans se lancent dans le grand bain et enregistrent ce premier opus. C’est sûr qu’avec un solide carnet d’adresse et une belle dose de talent, les choses peuvent aller assez vite.

Le groupe se présente donc sous la forme d’un quatuor avec Max Portnoy (Fils de Mike Portnoy ex-DREAM THEATER) à la batterie, Ryland Holland à la guitare, Kris Rank à la basse et Thomas au chant et aux claviers. La musique proposée laboure les terres d’un métal progressif très technique et barré, quelques chansons s’approchent des dix minutes et montre un groupe très créatif qui multiplie les digressions et les morceaux de bravoure sur un plan purement technique. Toute ressemblance avec un DREAM THEATER n’est absolument pas fortuite. La bande des quatre doit forcément s’en défendre mais le mimétisme est parfois assez impressionnant même si l’approche reste assez progressive. Mais les parties de batteries et son omniprésence, les breaks jazzy et les divers enchaînements laissent lourdement planer l’ombre de l’ex-groupe du papa. Mais ces adolescents ont grandis et évolué dans un autre monde que leurs aînés et les touches de modernité comme ce chant parfois hurlé ajoute une touche contemporaine et rappelle le succès, surtout outre-Atlantique, de la vague metalcore. Tout cela n’enlève rien au talent et au mérite des américains, il est assez naturel et compréhensible q’un premier album montre toutes les facettes du groupe et apparaisse parfois un peu hétérogène. Ils sont en train de construire leur identité et de se constituer une solide expérience. Ce sont encore des adolescents qui démontrent un talent indéniable ainsi qu’une maîtrise absolument remarquable.

A Light in the Dark offre de beaux moments même si l’impression d’écouter une version “junior” de DREAM THEATER reste prégnante tout au long de l’album. Certains penseront que notre jugement est sûrement biaisé par le pedigree d’un des membres du groupe et ils auront tord car les ressemblances sont trop évidentes pour les passer sous silence. Ce n’est pas rédibitoire mais sur la longueur de l’album cela finit par devenir un peu gênant.

Oshyrya (6,5/10)

 

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InsideOut Music / 2015

Tracklist (57:12 mn) 01. The Edge Of Sanity 02. You Are Not Me 03. Runaway 04. A Lonely Walk 05. Control 06. Lost 07. Social Anxiety 08. Legacy 09. Blood On My Hands