oshy_03012015_NightglJ’ai appris une chose intéressante en m’intéressant au cas des italiens de NIGHTGLOW. Alessandro Conti (TRICK OR TREAT et LT’s RHAPSODY) ne possède pas seulement de très belles capacités vocales mais aussi un très joli coup de pinceau. C’est lui qui a signé la pochette de ses compatriotes. Si le résultat n’est pas fantastique, je vous encourage à aller voir sa page Deviant Art qui laisse apercevoir des réalisations bien plus prometteuses (ici). Et malheureusement cette information constitue le seul élément vraiment intéressant de ce disque, Orpheus.

NIGHTGLOW a vu le jour en 2003 et a souhaité proposer, à ses débuts, sa version d’un heavy métal classique très ancré dans la NWOBHM. Deux démos voient le jour en 2004 et en 2007 avant que les transalpins se franchissent le Rubicon avec un premier album, We Rise, sorti en 2013. Voici déjà la suite de leurs aventures avec ce deuxième chapitre. A l’écoute de ces dix nouvelles chansons, les ambitions du début semblent avoir disparues. La veine NWOBHM d’origine a été remplacée par une approche beaucoup plus Power métal déjà présente sur We Rise mais cette tendance se voit encore confortée ici. Ce son très brut et moderne avec un chant très agressif et des riffs qui évoque plutôt un ersatz de SLIPKNOT ou la scène made in Göteborg. Tous les gimmicks du genre sont bien utilisés comme les refrains en chant clair. Le son s’est très nettement alourdi aussi bien au niveau des rythmiques que des riffs avec quelques touches de claviers ici et là comme qui vous savez. Sans être catastrophiques, les compositions manquent d’attractivité avec des mélodies peu convaincantes et largement pas assez accrocheuses. Mentionnons quand même de gros progrès au niveau du son car We Rise sonnait très petit budget alors qu’Orpheus adopte de bien meilleurs standards et relève un peu la barre. Le disque a été enregistré aux B-Demolition Studios avec un mixage et un mastering assure par Tuvo (SHAKE WELL BEFORE) aux Try Studios.

NIGHTGLOW mène une double vie en ayant multiplié les concerts en tant que tribute band italien officiel des américains de MANOWAR (déjà cela impressionne) et en tentant de mener en parallèle une carrière en son nom propre. Inconsciemment, le groupe a peut-être voulu se démarquer de son travail de tribute band et applique opportunément les recettes à la mode actuellement. Si pari il y a, nous sommes ici loin du compte avec un album prévisible et pas très intéressant. 

Oshyrya (05/10)

 

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Bakerteam Records / 2014

Tracklist (42:03 mn) 01. The Infection 02. Psychotropic 03. Lead Me 04. Scream 05. Fuck You 06. Liar 07. Stay With Me 08. Bloodway 09. On My Knees 10. Orpheus